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La chanteuse américaine Katy Perry a trompé de nombreux internautes en publiant une photo d'elle truquée par intelligence artificielle (IA) sur les marches du gala du Met, marqué cette année par une série de deepfakes de célébrités.
"Je n'ai pas pu aller au MET, je devais travailler", a écrit la star sur Instagram (207 millions d'abonnés) dans un message accompagnant une photo où on peut la voir dans une robe à fleurs démesurée, regard figé, sur ce qui semble être le tapis du gala du Metropolitan museum. Une deuxième photo la montre portant un bustier métallique et un jupon échancré en imitation florale, dans une tenue aux faux airs de guerrière amazone.
Mardi matin, la publication de la chanteuse, géolocalisée dans le métavers, comptait plus d'1,2 million de likes sur Instagram. Ces montages par IA (ou deepfakes) publiés par l'interprète de "Firework" se sont ensuite retrouvés sur d'autres réseaux sociaux comme X, où de nombreux internautes ont cru qu'ils étaient authentiques. Parmi eux, la propre mère de l'artiste, comme l'atteste une capture d'écran partagée par Katy Perry : "Je ne savais pas que tu étais allée au Met" peut-on lire dans cet échange, auquel elle répond "Lol maman toi aussi tu t'es fait avoir par l'IA, ATTENTION!"
D'autres deepfakes de stars qui n'étaient pas présentes au gala, comme Rihanna et Selena Gomez, ont essaimé sur les réseaux sociaux. Sur les publications les plus populaires reprenant ces images, des messages avertissent désormais les internautes sur X qu'il s'agit de photos créées avec une IA.
Si, à l'image de Katy Perry, certaines personnalités se sont emparées de ces outils pour leur communication, l'essor de l'IA générative a donné un nouvel élan au phénomène des deepfakes, notamment les images manipulées et sexualisées qui mettent en scène des femmes, à des fins d'intimidation ou de harcèlement.
En janvier, une fausse image pornographique de la superstar Taylor Swift avait été vue 47 millions de fois sur X avant d'être supprimée par le réseau social une quinzaine d'heures après. En février, vingt géants du numérique, parmi lesquels Meta (Instagram, Facebook), TikTok ou X s'étaient engagés à déployer des technologies pour repérer et signaler plus efficacement les contenus trompeurs générés par IA.