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Pierre Mertens, célèbre écrivain belge, est décédé à l'âge de 85 ans: retour sur sa vie et ses œuvres

Pierre Mertens, écrivain belge, mais aussi observateur et critique de littérature, est décédé ce dimanche, comme le rapporte le média Le Soir. 

Le média Le Soir rapporte une triste nouvelle ce dimanche. L'écrivain belge Pierre Mertens est décédé ce jour, aux environs de midi, à l'âge de 85 ans. Il s'est éteint dans une résidence de Watermael-Boitsfort. 

Célèbre écrivain pour ses ouvrages "L’Inde ou l’Amérique", qui a d'ailleurs gagné le prix Rossel 1969, "Les Éblouissements", qui lui a remporté le Prix Médicis en 1987. Il a passé le reste de sa carrière comme observateur et critique de la littérature. Il était d'ailleurs membre du jury du Prix Victor Rossel. 

Il s'exprimait régulièrement sur la scène publique et n'hésitait pas à mêler fiction et témoignages historiques dans son œuvre animée par sa soif de justice internationale. Son dernier récit, "Paysage sans Véronique", en hommage à son amie Véronique Pirotton, venait de paraitre aux Impressions Nouvelles.

En plus d'être connu pour sa plume, il était également très actif dans la défense des droits humains partout dans le monde. En 2007, il avait qualifié Bart De Wever "leader résolument négationniste" dans une tribune pour le média Le Monde. Bart De Wever avait d'ailleurs engagé une procédure judiciaire à l’encontre de Pierre Mertens.

Sa vie 

Pierre Mertens est né à Boitsfort le 9 octobre 1939. Le jour où Hitler a officialisé son intention d'envahir la Belgique, s'émouvait-il souvent, notamment dans son roman aux accents autobiographiques "Une paix royale".  

Pendant la guerre, son père journaliste et sa mère biologiste cachent des Juifs dans leur appartement de la capitale. L'enfant unique apprendra bien plus tard qu'il est lui-même juif. Le trio se réfugie ensuite à Bordeaux, en France.

De retour au pays, ses parents divorcent rapidement. Solitaire, Pierre Mertens se passionne pour la littérature. A 15 ans, la lecture de "La Métamorphose" de Kafka le convainc de devenir écrivain.   Alors qu'il entreprend dans ce but des études de romanes à l'Université libre de Bruxelles, Pierre Mertens se réoriente vers le droit après quelques semaines. Par peur de se "dessécher", dira-t-il.   L'étudiant devient féru de droit international, qui lui donne les armes pour combattre les injustices et prendre pied dans le monde réel. Il consacre une thèse de doctorat à "l'imprescriptibilité des crimes de guerre et contre l'humanité". Il s'engage aussi pour l'Association des juristes démocrates, la Ligue des droits de l'homme (devenue Ligue des droits humains) ou encore Amnesty International, qui l'envoient en mission du Proche-Orient au Chili, en passant par la Tchécoslovaquie.  

Parallèlement, il retravaille un manuscrit de près de 2.000 pages qu'il avait rédigé à 18 ans et que les éditions Gallimard avaient refusé d'éditer. Il en sortira "L'Inde ou l'Amérique" (1969), son premier roman qui lui vaut d'emblée le prix Rossel, "Le niveau de la mer" (1970), un recueil de nouvelles, et un second roman, "La fête des anciens" (1971).   L

'homme deviendra ensuite un auteur prolifique, parmi les plus étudiés en Belgique.

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