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Bonne nouvelle pour les automobilistes : les prix des produits pétroliers, déjà en baisse, devraient continuer à diminuer. La raison ? Une décision des pays exportateurs d’augmenter leur production.
Depuis quelques mois, vous l'avez probablement remarqué : les prix à la pompe diminuent. Un baril de pétrole coûte aujourd'hui moins de 60 dollars, soit une baisse de 28 % par rapport à janvier, du jamais-vu en quatre ans.
Et cela devrait continuer. En cause : la décision de huit membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de leurs alliés d’augmenter significativement leur production. En juin, ils prévoient d’extraire 411 000 barils par jour, comme au mois de mai. Mais pourquoi cette stratégie ? D’abord, pour être plus compétitifs face aux pays non-membres de l’OPEP, comme les États-Unis, et ainsi gagner des parts de marché.
Charlotte de Montpellier, économiste, explique : "Les prix sont en baisse parce que l’économie ralentit et qu’il y a moins de demande pour le pétrole. Dans ce contexte-là, il est difficile pour l’OPEP de continuer à restreindre sa production, car leurs revenus diminuent. Alors, que font-ils ? Ils augmentent leur production. Ils espèrent ainsi qu’en vendant davantage, malgré un prix plus bas par baril, ils compenseront la baisse de revenu".
Autre hypothèse avancée : l’Arabie Saoudite, membre de l’OPEP, souhaiterait répondre favorablement aux demandes de Donald Trump. En janvier, le président américain avait réclamé une baisse des prix du pétrole. Derrière cette demande, Trump cherche à satisfaire la classe moyenne américaine.
Et chez nous, en Belgique, quelles conséquences ? "On peut s’attendre à ce que les baisses continuent dans les jours à venir. En revanche, une hausse des prix du baril pourrait survenir en cas de tensions au Proche-Orient", précise Emmanuel Cecille, conseiller en énergie et environnement.
À ce jour, le prix maximum de l’essence 95 est de 1,59 € le litre, et celui du diesel de 1,64 € en moyenne.

















