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Possible grève des joueurs, des finances catastrophiques: la mise au point cinglante de l'entraîneur du Standard

Le Standard de Liège ne pourra temporairement pas réaliser de transfert, a annoncé le club liégeois mercredi, après s'être présenté devant la Commission des licences dans le cadre du contrôle mensuel.

A la suite de ce contrôle, le Standard a appris qu'il ferait "l'objet d'une interdiction temporaire de transfert faute de pouvoir fournir dans les délais toutes les preuves de paiement demandées", selon le communiqué du club. "Le club travaille déjà à la levée de cette sanction dans les prochains jours et est confiant de pouvoir y parvenir", a ajouté le Standard. "Nous nous attendons donc à ce que cela n'ait aucun impact sur le prochain mercato estival."  

Le Standard précise que "cette sanction ne remet pas en cause la licence obtenue pour la saison prochaine." Cette sanction intervient dans une période de fortes turbulences pour le club liégeois et son propriétaire, 777 partners. 'The Athletic' a révélé que 777 Partners fait l'objet de seize différentes poursuites judiciaires aux Etats-Unis pour dettes impayées d'un montant total de 120 millions d'euros. Une autre plainte pour fraude majeure concerne, selon Bloomberg, la société Leadenhall, qui demande 600 millions de dollars de dommages et intérêts à 777 Partners.  

Lundi, plusieurs médias belges ont annoncé que les avocats de l'immobilière du Standard de Liège ont déposé une demande de saisies des actions de 777 Partners à la suite d'un conflit autour du rachat de l'immobilière. Une requête individuelle aurait également été introduite par Bruno Venanzi, l'ancien président du club. L'homme d'affaires liégeois n'aurait en effet pas reçu de 777 Partners la deuxième tranche de la vente du club, qui devait normalement être payée dans la deuxième quinzaine d'avril.  

Interrogé en conférence de presse, Ivan Leko, l'entraîneur du Standard, a reconnu que la situation n'était pas facile à vivre. "Ce matin, nous avons eu une réunion pour évoquer la situation du club. Le message est qu’il n’y avait pas de clarté, c’est flou. Il y a beaucoup d’incertitudes et cela joue forcément sur le moral des joueurs, du staff. On est 50-60 personnes pour le sportif et il y a de l’inquiétude. On voudrait être heureux, et ne penser qu’au foot, mais c’est très compliqué", a reconnu le coach croate.

Il a ensuite confié qu'ils n'avaient pas été informés de la date de paiement de leurs prochains salaires. Face à cette situation catastrophique, certains craignent que les joueurs refusent de jouer contre Westerlo. Ce que Leko espère pouvoir éviter. "J’ai posé la question : si l’un d’entre vous ne veut plus jouer, en raison des circonstances, il peut le dire. Mais personne ne m’a rien dit", a-t-il confié.

Avant d'être plus direct sur son ressenti personnel. "Je suis inquiet. J’étais venu pour jouer les Champions playoffs, pas pour jouer le maintien ou les playoffs 2. Si j’avais su comment cela allait tourner, je ne serais pas venu. On a besoin de dix renforts avec tous les départs qui sont prévus. Je ne connais pas les chiffres, donc je ne sais pas ce qui sera possible de faire. Je peux juste dire qu’on ne sait rien, qu’on apprend que les petites choses deviennent des grandes choses", a regretté l'entraîneur des Rouches.

Le Standard recevra Westerlo vendredi lors de la 8e journée des Europe Playoffs. Les 'Rouches' n'ont toujours pas gagné dans cette seconde phase du championnat.

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