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Le podium et la Ligue des champions pour l'OM, la cinquième place et la Ligue Europa Conférence pour Lyon: traditionnellement bouillant, le choc entre les rivaux olympiques, dimanche à Décines, risque aussi de valoir très cher dans la course à l'Europe.
La saison dernière, la partie lyonnaise de l'"Olimpico" avait été ruinée par le jet d'une bouteille sur Dimitri Payet après quelques secondes de jeu. Match arrêté, pénalité d'un point contre l'OL et partie rejouée à huis-clos plusieurs semaines après.
Lyon, décroché des toutes premières places comme il l'est encore cette année, avait alors battu le Marseille de Jorge Sampaoli 2-1 et lui avait considérablement compliqué la vie sur le chemin de la qualification en C1.
Ce pourrait être encore le cas dimanche, Marseille étant un fragile dauphin du Paris SG, avec un seul point d'avance sur Lens et trois sur Monaco, deux équipes qui s'affrontent ce samedi au stade Bollaert.
"Bien entendu, on aimerait qu'ils fassent match nul et que l'on gagne à Lyon. Mais rien n'est encore fait, il reste beaucoup de points à prendre. Ce sont des matches importants, mais pas encore décisifs", a relativisé vendredi l'entraîneur marseillais Igor Tudor.
- Rivalité perceptible -
Devant la presse, le technicien croate a aussi raconté qu'il avait bien perçu que la rivalité entre son équipe et celle de Laurent Blanc était particulière. "Je l'ai senti cette semaine en parlant avec les joueurs. J'aime ce genre de rivalité, qui permet d'augmenter la motivation. Mais il faut bien l'utiliser et maintenir l'attention sur le jeu et sur ce qu'on veut faire", a-t-il dit.
Alors que l'OM traverse une période moyenne, la facile victoire décrochée le week-end dernier contre Troyes (3-1) lui a redonné un peu de fraîcheur et de confiance. Surtout, Marseille peut s'appuyer sur un impressionnant savoir-faire à l'extérieur, où il reste sur huit victoires et un match nul, il y a 15 jours à Lorient (0-0).
Ce soir-là, les Merlus avaient anesthésié le match et bloqué l'OM en jouant bas et compact, sans jamais se porter franchement à l'attaque, une méthode que Lyon aura du mal à imiter dimanche, parce qu'il a besoin de s'imposer et parce que ce n'est pas la philosophie de son coach.
"J’espère pouvoir dicter le rythme, car parfois avec eux, ça va trop vite pour l’adversaire. Ils vont vite, ils sont athlétiquement très forts. Mais on peut proposer autre chose", a ainsi assuré Laurent Blanc.
"J’aime avoir la possession mais ce n’est pas l’équipe qui a la possession qui gagne toujours. Le match sera difficile. Le système de jeu de l’OM est très difficile pour l’adversaire", a ajouté le coach lyonnais.
- "Pas de joker" -
Après une première partie de saison totalement ratée sous Peter Bosz, l'OL est de toutes façons toujours fragile. Les rapports entre l'équipe et les supporters restent également difficiles, même si le stade sera bien rempli dimanche, avec notamment quelque 400 Marseillais, une première depuis 2017 en championnat.
Mais, mine de rien et cahin-caha, sans jamais convaincre totalement, l'OL de Blanc a pris des points, autant que le PSG et plus que tous les autres sur la phase retour. Et à sept journées du terme, revoici les Lyonnais candidats à l'Europe, septièmes à cinq points de Lille et de la cinquième place qualificative pour la C4.
"Leaders de la phase retour ? C’est une très bonne chose mais l’analyse de la saison reste la même. Effectivement, dans les matches retours on prend pas mal de points. Cela prouve des progrès, mais il reste des matches. Nous n'avons malheureusement pas de joker. Il faut prendre énormément de points après en avoir énormément perdu, notamment à domicile", a tempéré Blanc.
Avec deux équipes qui ont besoin de points, deux entraîneurs aux styles opposés mais qui ont rappelé vendredi combien ils se respectaient, et des joueurs de classe comme Alexis Sanchez ou Alexandre Lacazette, le choc de dimanche est en tous cas prometteur.