Partager:
Monaco est remonté sur le podium de Ligue 1 après sa victoire, au terme d'un match fou à Nice (3-2), qui était invaincu cette saison à domicile mais qui reste dauphin du Paris Saint-Germain, dimanche soir en clôture de la 21e journée.
Adi Hütter, l'entraîneur de Monaco, était sous pression avant cette rencontre. Et son équipe a répondu avec ses armes et ses faiblesses. L'équipe de la Principauté a été généreuse, joueuse, talentueuse mais également déficiente mentalement alors qu'elle menait et qu'elle jouait en supériorité numérique.
Dans le parcage monégasque l'énorme banderole "Bougez-vous le cul" a certainement été traduite à Dmitry Rybolovlev. Accompagné de sa fille, le milliardaire russe était présent sur un match de son club pour la troisième fois consécutive, une première en près de 13 ans de présidence. Il a souffert mais gagné.
Car Monaco a dû mener trois fois pour réussir son entreprise, là où personne ne l'avait encore fait. Denis Zakaria, auteur d'un doublé magnifique et Aleksandr Golovin ont donc permis à l'équipe de la Principauté, mal en point récemment, de se replacer dans la course à la Ligue des champions.
Monaco, 38 points, revient désormais à une longueur de Nice. Et c'est le Paris Saint-Germain, 11 points devant les Aiglons qui fait la très bonne opération de la journée.
Monaco, revenu à une défense à quatre avec Thilo Kehrer arrière droit en raison du forfait de dernière minute de Vanderson en raison d'une douleur musculaire, a attaqué très fort. Pressing haut, intensité dans les duels, mouvements offensifs de qualité: tout ce que l'entraîneur Adi Hütter avait préconisé avant la rencontre a bien été mis en œuvre.
-Exclusion de Dante-
Comme Nice a joué pour tenir tête à son adversaire, le début de rencontre a été intense et de haut niveau. Même sans encore avoir frappé au but, Wissam Ben Yedder et les siens montraient une capacité de déstabilisation peu vue ces dernières sorties.
Aussi lorsque Denis Zakaria a planté, de 25 mètres, la première frappe monégasque cadrée en pleine lucarne, les Rouge et Blanc ont pris un avantage logique (1-0, 16e).
Dès lors, comme souvent cette saison. Monaco a reculé. Et surtout, Nice n'a pas dévié de ses principes: aspirer son adversaire et frapper dans son dos. Dans la foulée du but, Morgan Sanson, bien placé, a loupé sa tête pour égaliser (18e). Puis, il a vu Philipp Köhn se détendre parfaitement sur sa reprise du droit plat du pied sans contrôle (32e).
Acculé sur son côté droit, Monaco a flanché. Lancé en profondeur par Dante, le jeune Tom Louchet, est passé devant Kehrer avant de s'effondrer dans la surface. Gaëtan Laborde a transformé le pénalty du gauche et offert une égalisation mérité aux Aiglons (1-1, 37e).
Si Monaco aurait pu marquer avant sur une reprise de Kehrer déviée par Marcin Bulka, action au cours de laquelle la charge de Melvin Bard sur Takumumi Minamino était suspecte (24e), les Niçois auraient pu, eux-aussi rentrer à la pause avec l'avantage.
Mais Köhn s'est parfaitement interposé devant Evann Guessand qui avait pris le meilleur sur Guillermo Maripan puis Mohammed Salisu (45e+3).
Cette intervention a changé la face du match. Car si Nice a repris fort, c'est encore Zakaria qui s'est projeté et a, de la tête, redonné l'avantage aux siens (1-2, 50e).
Dans la foulée, Dante s'est fait exclure après l'intervention de la VAR (55e). Mais Nice n'a rien lâché. Sur un corner de Sanson, Guessand a dominé Salisu de la tête pour égaliser et faire passer la rencontre parmi les grands matches de la saison.
Nice, capable de l'emporter, a poussé encore, et encore. Mais c'est Monaco sur une action de classe qui a mis KO son adversaire. Bulka avait pourtant sorti la première frappe de Jakobs. Mais Golovin a bien suivi pour donner une victoire (2-3, 77e), que Nice a contesté jusqu'au bout des sept minutes du temps additionnel.