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Les sportifs de haut niveau suivent des programmes de préparation physique, ce n'est pas un secret. Au-delà des entraînements classiques, ils doivent désormais aussi se plier à des séances virtuelles, organisées avec la technologie. Cela vaut dans de nombreuses disciplines, avec des programmes à la fois physiques et neurologiques, qui doivent aider les athlètes à franchir un palier.
Ce matin, pas de sortie vélo à l’extérieur au programme pour Loïc Vliegen, par exemple. Il privilégie un entraînement d’une heure sur rouleau connecté à un système d’entraînement virtuel et interactif. Ils sont des milliers de cyclistes amateurs à être connectés au parcours choisi par le coureur wallon. Le rouleau va ensuite s'adapter aux données du jeu, en étant plus ou moins rigide, reproduisant les conditions de roulage comme s'ils étaient à l'extérieur.
Exemple: le jour du tournage, le coureur belge avait prévu une ascension virtuelle, comparable à celle de l'Alpe d'Huez. Avantage: le rouleau s’adapte à la pente.
Conséquence : le coureur doit adapter son effort physique. De quoi complexifier un peu la séance. "Quand ça monte, on voit qu'il y a 10 % de pente. Le rouleau se durcit et c'est à nous à changer de braquet sur notre vélo. Les sensations ressenties ici sont totalement différentes, c'est beaucoup plus dur sur le rouleau", détaille-t-il, avançant qu'il n'a pas le vent dans le dos, par exemple.
Si le virtuel permet de s’entraîner physiquement, il permet aussi de mieux préparer une course. En tant que coureur professionnel, Loïc bénéficie d’un système lui permettant de visualiser sur l’ordinateur le parcours de l’épreuve. Cela lui permet de préparer son passage et de faire de la reconnaissance pour augmenter ses chances de performer pendant l'épreuve.
À l’entraînement, les moins de 23 ans de l’Union Saint-Gilloise. Présent sur le terrain : Noa. Ce milieu défensif fait partie des joueurs qualifiés de haut potentiel.
Ce statut lui permet de suivre une formation supplémentaire en compagnie de Clara Baiwir psychologue du sport. Il va ainsi faire des exercices neurologiques. Equipé de lunettes 3D, le jeune doit retrouver sur l’écran les 4 balles désignées et qui sont mélangées aux autres. But de l’exercice : travailler les régions du cerveau les plus utilisé dans le sport.
"C'est vraiment l'attention et la concentration, surtout au niveau des entraînements et du match. Après, on a une rapidité de prise de décision et une intuition qui augmentent grâce aux neurosciences", détaille Clara Baiwis, psychologue spécialisée en sport de haut niveau. Les joueurs qui suivent ces exercices ont une meilleure efficacité dans la prise de décision, par exemple. Le club bruxellois, qui utilise ces outils depuis le début de la saison, va mener une analyse détaillée pour mieux comprendre les impacts concrets de ces technologies sur le niveau de leurs joueurs.
À l’avenir, la technologie virtuelle va permettre au sportif de personnaliser les entraînements physiques, mais aussi celui de son cerveau…indispensable pour mieux performer.