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L'équipe de France en alerte: après avoir entrevu leurs limites contre la Jamaïque dimanche (0-0) au Mondial, les Bleues doivent composer avec une hécatombe de blessures sans précédent et une nouvelle inquiétude concernant le mollet de leur capitaine Wendie Renard.
A cinq jours d'un choc crucial face au Brésil, samedi (12h00) à Brisbane, l'état physique de la joueuse de 33 ans risque de donner des sueurs froides à l'encadrement. Car une nouvelle contre-performance laisserait entrevoir une deuxième place de groupe et un huitième de finale probable face aux redoutées Allemandes. Voire une élimination dès les phases de poules, inédite depuis sa première participation à la compétition en 2003...
Au centre d'entraînement des Bleues, les sourires aperçus régulièrement en Australie depuis quinze jours se dissipent peu à peu, en même temps que la liste de l'infirmerie s'allonge et les matches déçoivent.
Et le dernier coup dur en date a de quoi faire grimacer: Wendie Renard, cadre emblématique des Bleues, a ressenti une douleur musculaire à un mollet et a passé des examens de contrôle lundi à la mi-journée. Une IRM dont les résultats n'ont pas été communiqués par l'encadrement de la sélection.
Ni l'entourage de la Martiniquaise, ni la Fédération n'ont d'ailleurs souhaité s'exprimer sur le sujet.
Même si l'encadrement des Bleues refusait de céder à la "panique" dans la journée, l'alerte musculaire de Renard est d'autant plus inquiétante qu'elle concerne une zone fragile chez la défenseure de l'OL, déjà touchée aux mollets dans le passé.
Elle avait notamment déclaré forfait pour le premier rassemblement de cette saison fin août, diminuée par un pépin similaire, avant de revenir avec l'OL mi-septembre.
- Pépins en pagaille -
Et ce n'est pas tout. Le Mondial de la jeune Naomie Feller, attaquante du Real Madrid de 21 ans, a également mal démarré. La joueuse, absente de l'entrainement lundi, a passé une IRM en raison d'une gêne musculaire à une cuisse. Des examens complémentaires seront réalisés en fin de semaine, a précisé l'encadrement, actant implicitement son forfait contre la Selecao.
Il devient difficile de tenir les comptes, tant les soucis s'accumulent.
En plus des cinq joueuses forfait avant le tournoi (Amandine Henry, Marie-Antoinette Katoto, Delphine Cascarino, Griedge Mbock, Oriane Jean-François), sept Bleues convoquées dans les 23 ont connu divers pépins depuis le début du rassemblement, de Feller à Renard en passant par Selma Bacha (cheville), Elisa De Almeida (adducteurs puis mollet), Aïssatou Tounkara (mollet), Kenza Dali (genou) et Amel Majri (genou).
Conséquence: les deux membres de la charnière centrale titulaire, Renard et De Almeida, sont actuellement incertaines pour affronter les Brésiliennes.
Or les absentes ont déjà énormément manqué à l'équipe de France face aux Reggae Girlz dimanche, au point de remettre en question, déjà, l'objectif du dernier carré assumé par Hervé Renard et la fédération.
Au-delà de l'entrée ratée dans le Mondial, c'est le manque de création, de construction et d'allant face à une équipe 43e au classement Fifa qui a interpellé.
Et les absences d'Henry, rugueuse récupératrice; de Mbock, taulière en défense; de Cascarino, éclatante ailière; ou de Katoto, finisseuse hors-pair, a sauté aux yeux.
Plusieurs êtres vous manquent, et tout est dépeuplé.
- Confiance intacte ? -
Devant, le duo Diani-Le Sommer a été peu en réussite dimanche et s'est très peu trouvé. Les statistiques le prouvent: les deux joueuses se sont chacune adressées une passe seulement. Et aucun de leurs huit tirs à toutes les deux n'est rentré.
Une N.9 de métier comme Katoto a manqué devant le but, au moins autant que les accélérations d'une Cascarino.
L'équipe de France doit aussi faire avec moins de profondeur de banc que d'autres favorites comme les Etats-Unis, l'Angleterre ou l'Allemagne.
"Il ne faut surtout pas tirer des enseignements trop hâtifs. Nombre d'équipes qui commencent en fanfare une compétition ne sont pas au bout et d'autres commencent lentement", a tempéré juste après le match le sélectionneur Hervé Renard, dont la confiance semble intacte.
Mais lundi matin, la séance d'entraînement, bien que légère, n'était pas aussi détendue qu'à l'accoutumée et le sélectionneur, habituellement chambreur, est resté plutôt discret.
Plus que jamais, les retours espérés de Bacha et De Almeida contre le Brésil semblent impératifs. La première a repris lundi collectivement lors d'une opposition et la défenseure parisienne a couru à part, avec et sans le ballon.