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La quasi-totalité des championnes du monde espagnoles ont poursuivi vendredi leur bras de fer avec leur fédération, en cours depuis le scandale du baiser forcé, conditionnant leur retour en sélection à une refonte en profondeur des instances du football national.
"Les changements qui ont eu lieu ne sont pas suffisants pour que les joueuses se sentent dans un endroit sûr, où on respecte les femmes, où on parie sur le football féminin et où nous pouvons donner le meilleur de nous-mêmes", ont écrit 21 des 23 championnes du monde dans un communiqué diffusé notamment par la Ballon d'Or, Alexia Putellas, sur les réseaux sociaux.
"Ce qui nous rend le plus fières est de porter le maillot de notre sélection" mais "nous pensons que c'est le moment de lutter pour montrer que ces pratiques n'ont pas leur place dans notre football et dans notre société" et "que la structure actuelle a besoin de changement", ont-elles ajouté dans ce texte signé par 39 joueuses.
"Nous le faisons pour que les générations futures puissent connaître un football beaucoup plus égalitaire et à la hauteur de ce que nous méritons", disent-elles encore.
Les joueuses de la "Roja" exigent notamment la "restructuration de l'organigramme du football féminin" et "du cabinet de la présidence et du secrétariat général" et "la démission du président" intérimaire de la fédération (RFEF).
"Les changements demandés à la RFEF sont basés sur la tolérance zéro à l'égard des personnes qui, au sein de la RFEF, ont eu, incité, caché ou applaudi des attitudes qui vont à l'encontre de la dignité des femmes", insistent-elles.
Éclipsant le sacre mondial de la "Roja" féminine, le baiser forcé du président de la fédération Luis Rubiales à Jennifer Hermoso, lors de la remise des médailles, a plongé le football espagnol dans le chaos.