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La France a bouclé les Championnats du monde de cyclisme sur piste avec cinq médailles mais aucun titre, un bilan en demi-teinte à un an des JO de Paris, mercredi à Glasgow, où les Britanniques ont pris date pour les Jeux olympiques.
En VTT cross-country, les Français ont par ailleurs décroché l'argent derrière la Suisse en relais par équipes dans ces "Super Mondiaux", pour bien lancer la compétition qui va culminer samedi avec les épreuves individuelles olympiques.
C'est terminé sur la piste après huit journées au vélodrome Chris Hoy, où les Bleus sont rentrés dans le rang, ne réussissant pas le même feu d'artifice que l'an dernier à Saint-Quentin-en-Yvelines, le site des JO-2024.
Alors qu'ils avaient remporté sept médailles, dont trois en or, en 2022, ils quittent l'Écosse avec cinq récompenses - deux en argent et trois en bronze - et sans titre.
Mercredi, Valentine Fortin a pris la cinquième place de l'omnium, discipline olympique remportée par l'Américaine Jennifer Valente.
"On sortait d'un gros Championnat du monde à la maison. Là, on s'est fait un peu secouer", a déclaré Florian Rousseau, directeur du programme olympique à la Fédération française de cyclisme (FFC).
"Mais on a vu beaucoup de générosité aussi avec des médailles qu'on est allés chercher comme en poursuite par équipes femmes et sur l'Américaine femmes", a ajouté l'ancien triple champion olympique.
- Le retour du Covid -
"L'objectif reste les Jeux. Il n'y a pas d'inquiétude à avoir. Les Jeux à Paris excitent beaucoup du monde. Ça ne sert à rien d'en parler tous les jours. On doit être là le jour J", a-t-il insisté.
Alors que plusieurs athlètes, dont Mathilde Gros, ont dit que leur préparation avait été perturbée par des "petits pépins de santé", Marie Le Net a annoncé sur les réseaux sociaux avoir été testée positive au Covid-19 et qu'elle ne disputerait pas à la course en ligne sur route dimanche.
La Bretonne a participé toute la semaine aux épreuves sur piste et a notamment décroché une médaille de bronze en poursuite par équipes samedi.
Les autres membres de l'équipe de France ont tous été testés négatifs, a-t-on appris auprès de l'encadrement, alors que plusieurs athlètes, entraîneurs et mécanos portaient un masque mercredi dans le vélodrome.
"Ça a été géré par notre médecin", s'est borné à dire Florian Rousseau.
La compétition a été dominée par la Grande-Bretagne à domicile (neuf médailles dont cinq en or) qui a pris rendez-vous pour les JO, à l'image de la jeune Emma Finucane, devenue à 20 ans seulement championne du monde de la vitesse individuelle, l'épreuve reine.
- "Pas du tout inquiet" -
La France a surtout assuré en endurance, qui a rapporté quatre médailles sur cinq, malgré la déception à l'Américaine où Benjamin Thomas et Thomas Boudat n'ont pu faire mieux que sixièmes, alors que le premier s'était imposé avec Donavan Grondin l'an dernier.
Au sprint, c'est franchement la soupe à la grimace.
Mercredi, Sébastien Vigier a fait vivre une énième déception au camp français en cédant dès les quarts de finale du keirin. "Je suis forcément déçu, je pense que j'aurais pu faire beaucoup mieux", a-t-il réagi.
L'échec du champion d'Europe 2022 signifie que le sprint tricolore achève ces Mondiaux avec une seule médaille, celle en bronze dans le tournoi de vitesse par équipes.
Pour le reste, les Bleus sont allés de contre-performance en déconvenue, surtout chez les femmes où Mathilde Gros a perdu son titre mondial sur la vitesse dès les quarts de finale mardi, alors que Marie-Divine Kouamé a été inexistante.
"Les résultats ne sont pas ceux qu'on espérait. Je suis déçu mais je ne suis pas du tout inquiet pour la suite, a souligné Vigier. Je n'ai pas perdu mon niveau en deux mois. C'est juste que la prépa a été un peu ratée. Aussi parce que j'étais un peu malade la semaine dernière."