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Le Français Romain Bardet, en difficulté la veille aussi dans l'étape du Tourmalet, aura été le seul à pouvoir accompagner Remco Evenepoel dans sa chevauchée ponctuée d'un succès dans la 14e étape du Tour d'Espagne samedi.
Bardet a lâché prise dans la dernière montée à 4 kilomètres du sommet, concédant 1:11, mais terminant 2e de l'étape. Il ne tarissait pas d'éloges à l'égard du jeune Belge, 23 ans.
"J'ai le sentiment d'avoir passé une bonne journée quand même", a commenté Romain Bardet aux micros à l'arrivée. "Ce n'est pas tous les jours que l'on roule avec des légendes à l'avant. J'étais super bien et j'ai fait la course parfaite. J'avais vraiment des bonnes jambes. Je connais Remco, je savais qu'il ne voulait pas juste gagner une étape. Il voulait gagner à la Merckx et je savais qu'il voulait partir de loin. A partir de là, il a fait 80% du travail, mais dans sa roue c'est terrible. On a l'impression d'être vent de face. J'ai souffert, j'avais des crampes à la fin et je n'arrivais plus à pousser tout simplement. Il m'a mis son tempo et j'ai commencé à cramper. Je n'ai rien à regretter. On a échangé un peu pendant la course. Hier (vendredi), on était ensemble aussi. C'est quelqu'un que j'apprécie vraiment. On s'est dit qu'on allait rouler jusqu'à l'arrivée et de toute façon il n'y aurait pas d'histoire, le plus fort allait gagner. Et il était beaucoup plus fort. C'est un truc de fou. Sur le plat, je fais autant de watts dans sa roue que quand je prends le relais, donc je le retarde à chaque fois en fait. Je comprends pourquoi il fait des raids en solitaire de 100 km tout seul, il a une efficacité DE pédalage qui est incroyable."