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Alexandre Müller n'a pas réussi à inquiéter Nicolas Jarry plus d'un set mardi, mais il n'éprouvait aucun regret après son élimination en 8e de finale du Masters 1000 de Rome qui a perdu son champion sortant Daniil Medvedev incapable de "s'adapter aux conditions".
Dernier Français en lice au Foro Italico, Müller a chuté en 8e de finale face au Chilien Nicolas Jarry (24e) qui a mis un terme brutalement (7-5, 6-3) à la plus belle semaine de sa carrière sur le circuit ATP.
"Je n'ai pas de regrets, j'ai essayé de le faire +ch..r+ au maximum, mais il était meilleur que moi (...) J'ai tout donné, mais en termes de tennis, c'est très compliqué de jouer contre ces joueurs-là, on ne peut pas mettre beaucoup de choses en place", a-t-il analysé.
Alors qu'il jouait son sixième match en dix jours, en incluant les deux en qualifications, le Francilien de naissance qui s'est mis au tennis à six ans après un déménagement près d'Aix-en-Provence, a reconnu que "l'énergie, l'influx nerveux étaient partis petit à petit".
"Je vais essayer de retenir le positif. Faire un 8e (de finale) en Masters 1000, s'il y a dix jours on m'avait dit ça, j'aurais signé tout de suite", a rappelé Müller qui souffre de la maladie de Crohn.
- Trois joueurs du top 50 -
Alors qu'il n'avait remporté jusque-là dans sa carrière que deux matches en Masters 1000, Müller a battu pour arriver en 8e de finale trois joueurs du top 50 mondial, le Hongrois Marton Fucsovics (50e), son compatriote Arthur Fils (34e) et le Russe Andrey Rublev (6e).
Conséquence, il va revenir dans le top 100 mondial (89e) et se rapprocher de son meilleur classement (71e) atteint après sa finale du tournoi de Marrakech en 2023.
Déjà assuré d'un wild-card pour Roland-Garros, ce nouveau classement lui offre une entrée directe dans le tableau principal à Wimbledon et la possibilité de viser le 4e et dernier billet pour les JO-2024 de Paris.
Vainqueur en 2023 du tournoi romain, son premier et toujours seul titre sur terre battue, Medvedev est lui retombé sur ses travers terriens.
Déjà mis en difficulté la veille par le qualifié serbe Hamad Medjedovic 7-6 (7/5), 2-6, 7-5, il n'a pas pesé lourd face à l'Américain Tommy Paul, vainqueur en deux sets 6-1, 6-4.
"Je ne suis pas entré dans le match mentalement, en tous cas au premier set", a admis le N.4 mondial.
- Tabilo sur son nuage -
"Ce qui est dur pour moi sur terre battue, c'est que chaque court de chaque tournoi est différent alors que sur dur, il n'y a pas toutes ses disparités", a-t-il tenté d'expliquer.
Medvedev n'est pas le seul membre du top 10 à avoir fait ses valises: Grigor Dimitrov (10e) a cédé en trois sets face à Taylor Fritz (13e).
Sur les huit membres du top 10 venus à Rome, il n'en reste plus que trois en quarts de finale.
Deux d'entre eux ont toutefois fait forte impression mardi, Alexander Zverev (5e) et Stefanos Tsitsipas (8e) qui ont surclassé respectivement Nuno Borges (6-2, 7-5) et Alex De Minaur (6-1, 6-2).
Deux jours après avoir écoeuré Novak Djokovic en lui infligeant l'une de ses plus lourdes défaites en Masters 1000, Alejandro Tabilo est resté sur son nuage.
Le Chilien, 32e mondial, a pris le meilleur sur le Russe Karen Khachanov (18e) 7-6 (7/5), 7-6 (12/10) et affrontera en quarts de finale le Chinois Zhizhen Zang (56e).
Avec des cadors en panne de confiance (Djokovic, Nadal) ou incertains (Alcaraz, Sinner) et une nouvelle génération sans complexes, "Roland-Garros s'annonce très ouvert, en tous cas plus ouvert que d'habitude", a prédit Medvedev.
"Peut-être que même moi j'aurais ma chance", a souri le Russe dont le meilleur résultat sur la terre battue parisienne reste un quart de finale en 2021.