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C'est le "miracle de Noël": voici comment ce fabricant arrive à envoyer 2.500 jouets par jour

Dans les entrepôts des magasins de jouets, l'activité atteint son pic annuel. Et pour cause : les achats se font de plus en plus en dernière minute. C’est ce que constatent les acteurs du marché. 

"On n’arrête pas ! ". En cette période de l’année, il n’y a pas de répit pour les équipes d’une célèbre marque de jouets. Le rythme des livraisons s’accélère. Le défi est réapprovisionner chaque rayon le plus rapidement possible. "Les gens ne doivent pas se dire, enfin c’est la mode, il n’y a plus. Non, ils doivent trouver ce qu’ils veulent", indique Grégory Duchene, vendeur. 

Il faut donc beaucoup de stock et une logistique bien rodée. Tout s’organise dans un entrepôt de 15.000 m2 dans lequel se trouvent 13.000 jouets. "Nos équipes en fait chargent ce qui a été sélectionné pour chaque magasin. La sélection est ensuite amenée vers les camions", explique Cédric Haleng, responsable marketing de cette enseigne belge de jouets. 

Un balai incessant commence dès 8h du matin pour réapprovisionner les 24 magasins que compte le groupe. Le défi est double : les achats s’effectuent de plus en plus en dernière minute. Cette enseigne fait par exemple 60 % de ses recettes de fêtes en décembre. "En fait, il faut pouvoir répondre logistiquement à ce pic de ventes. Donc, on sait qu’on est sur le pont dans le last minute et on doit dès lors s’assurer qu’il y a assez de marchandises en magasins. C’est donc une adaptation logistique très importante", souligne le responsable marketing. 

2.500 jouets à envoyer par jour 

Anticiper les commandes pour éviter les ruptures, c’est aussi la mission des fabricants de jouets. Gary stocke les produits dans cet entrepôt. Depuis quelques semaines, il reçoit une centaine de commandes par jour. Soit 2.500 jouets à envoyer. "Pour le moment, on a toutes les commandes de fin d’année. On a pas mal de commandes de magasins. En termes de volume, on va faire 45 à 50% du volume de l’année sur la fin de l’année", révèle Gary Garnier, fabricant d’une marque de jouet. 

Pas une minute à perdre car, dans les magasins, les consommateurs ont déjà leur liste de cadeaux. "Les filles ont déjà fait leur liste, donc je sais déjà vers quoi m’orienter", confie une maman. 

Pour cette enseigne, les deux derniers mois de l’année représentent 50 % de son chiffre d’affaires. Il a donc fallu engager du personnel pour répondre à la demande. "On sera prêts mais c’est sûr que par magasin cela va de 3 à 5 personnes de plus", indique Pierre Chalmandrier, directeur à l’international d’une enseigne française de jouets. 

Miser sur cette période pour attirer le consommateur est un défi pour le secteur. Depuis le début de l'année, les ventes de jouets ont baissé de 9% par rapport à 2020. 
 

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