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Le recul des importations et des exportations, qui se manifeste depuis le début de l'année, s'est poursuivi et même accentué, constate vendredi la Banque nationale de Belgique (BNB).
Selon ses dernières estimations, tant les importations que les exportations belges ont chuté de 16,5% en mai dernier par rapport à mai 2022.
La baisse en valeur des importations et des exportations belges au cours des trois derniers mois disponibles (mars à mai 2023) s'est élevée respectivement à -12,3% et -10,9%.
"Le recul a principalement concerné les échanges de produits chimiques et minéraux, de diamants, de matières plastiques et de métaux communs. Les deux premiers secteurs sont ceux qui ont le plus contribué à l'affaiblissement du total des échanges commerciaux. Comme les mois précédents, la contraction dans le secteur de la chimie tient en partie à l'effondrement du commerce de vaccins contre le Covid-19. La diminution des valeurs échangées de produits minéraux s'explique, quant à elle, par la normalisation des prix de l'énergie", commente la BNB.
Le commerce avec la Chine, en revanche, se porte bien. À l'instar de l'UE dans son ensemble, notre pays importe toujours plus de produits en provenance de l'Empire du milieu, comme l'illustre le matériel de transport, dont la valeur des importations a été multipliée par six, de près d'un milliard d'euros en 2019 à 6,6 milliards en 2022, en cinq ans.
Les exportations belges vers la Chine sont également en hausse et se sont récemment mieux comportées que la moyenne mais leur ampleur reste limitée par rapport à celle des importations. La Belgique présente en effet un déficit commercial structurel avec la Chine, qui s'est établi à pas moins de 28 milliards d'euros en 2022.