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Bagarre entre policiers et jeunes lors d'une sortie kayak: les policiers doivent-ils être exemplaires en toute circonstance?

Une bagarre générale impliquant une quinzaine de policiers de la brigade d'intervention numéro 1 de la zone de police Bruxelles-Ouest et une vingtaine de Bruxellois âgés en 14 et 16 ans a eu lieu, le jeudi 1er juin, lors d'une descente de la Lesse, rapporte Sudinfo. Neuf policiers ont été blessés, dont quatre grièvement. Selon Sudinfo, les policiers se trouvaient tous sous l'influence de l'alcool lorsque la bagarre générale a éclaté.

L'affaire soulève de nombreuses questions et notamment sur le comportement des policiers: doivent-ils faire attention à leur attitude même lorsqu'ils ne sont pas en service? Sont-ils "obligés" d'être exemplaires à tout moment? 

Du peu que j'en sais, un fameux dérapage

Que ce soit au travail ou dans leur vie privée, autrement dit, avec ou sans uniforme, les policiers ne peuvent pas faire ce qu’ils veulent. "Nous avons ce devoir de garder toujours la tête froide, quel que soit l'événement qui se déroule devant nous, ou dans lequel nous sommes concernés. Et effectivement, un grand nombre de collègues se trouvaient emportés dans un événement qui est, de prime abord et du peu que j'en sais, un fameux dérapage", nous confie Vincent Gilles, président du syndicat libéral de la police.

Nous ne pouvons pas nous comporter comme le citoyen lambda

Soumis à un code de déontologie, le policier a un devoir d’exemplarité. "Nous ne pouvons pas nous comporter comme le citoyen lambda, et ce n'est pas péjoratif. Nous sommes fonctionnaires de police, couverts de qualités judiciaires, soit agent de police, soit officier de police judiciaire", précise Vincent Gilles.

En cas de dérapage, le policier ne bénéficie d’aucun traitement de faveur. "Un policier ne peut pas être ivre sur la voie publique, alors qu'un citoyen ordinaire, dans le pire des cas c'est la cellule de dégrisement", illustre Jonathan De Taye, avocat pénaliste. "Un policier qui franchit la ligne, contrairement à ce que la plupart des gens peuvent penser, peut être très sévèrement sanctionné", ajoute le juriste.

Outre les sanctions pénales, il y a aussi les sanctions disciplinaires par la hiérarchie. "Les exemples récents le montrent. Quand vous passez au disciplinaire devant vos pairs, là, vous pouvez être très très sévèrement sanctionné. Vous pouvez être certain que si ces policiers sont condamnés pour coups et blessures sur ces jeunes, ils vont prendre une sérieuse sanction", réagit Jonathan De Taye.

Peu importe la décision du juge, la hiérarchie peut suspendre un agent, le muter, le priver d’une partie de son salaire ou le renvoyer.

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Commentaires

3 commentaires

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  • Porter un uniforme c'est un choix ! Donc oui ça a une valeur de respect et d'exemple. Ils sont pas payés pour une guindaille quelconque....

    dan mned
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  • On verra si des sanctions seront données !

    Mi Mimalo
     Répondre
  • "la hiérarchie peut suspendre un agent, le muter, le priver d’une partie de son salaire ou le renvoyer." Quand on sait que certains avaient organisé un repas (bien arosé) au commissariat, malgré les mesures anti-covid , j'espère que "la hiérarchie" va les éjecter, puisqu'ils ne sont pas capables de comprendre leurs devoirs et qu'ils ont visiblement une tendance à l'alcoolisme.

    roger rabbit
     Répondre