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Crimes en Arabie saoudite: un arrêt attendu le 23 mai

La chambre des mises en accusation de Bruxelles a entendu, mardi, le réquisitoire et les plaidoiries concernant la recevabilité d'une plainte pour crime contre l'humanité en Arabie saoudite. Les juges ont annoncé un arrêt pour le 23 mai. Cette plainte a été déposée par Alia et Lina al-Hathloul. Toutes deux résidentes belges, elles estiment être victimes d'un tel crime après que leur sœur, Loujain, a été arrêtée en Arabie Saoudite en 2018, puis emprisonnée et torturée jusqu'en 2021.

Le parquet fédéral a demandé, en juin dernier, à la chambre des mises en accusation de déclarer irrecevable cette plainte. Le principe de compétence universelle permet aux autorités judiciaires belges d'enquêter sur des crimes commis contre un de ses ressortissants, ou résidents depuis plus de trois ans, et d'en poursuivre les auteurs, même si lesdits crimes n'ont pas été commis sur son territoire. Mais pour le parquet fédéral, dans ce cas, les deux plaignantes ne sont pas les victimes directes des infractions dénoncées, et ces infractions ne constituent pas des crimes contre l'humanité.

Me Maryse Alié et Me Marc Verdussen, conseils d'Alia et Lina al-Hathloul, ne partagent pas cette analyse. Ils ont insisté pour pouvoir répondre aux arguments du parquet fédéral, devant la chambre des mises en accusation.

Selon Le Soir, cette plainte ne se limite pas au cas de Loujain Al-Hathloul puisqu'elle documente également la répression qui s'est abattue sur des centaines de personnes en Arabie saoudite depuis 2017. Il s'agit ainsi de la première plainte qui traite de l'ensemble des crimes contre l'humanité commis à l'encontre de dissidents en Arabie saoudite.

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