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La cour d'assises du Brabant wallon a poursuivi mardi, en compagnie des enquêteurs de la police judiciaire fédérale et de la juge d'instruction, l'examen systématique, fait par fait, des quatre homicides de SDF à propos desquels doivent s'expliquer les accusés Fabien Lombaerts et René De Staercke. La découverte du corps de Frédéric Degrom sous un quai de la gare de La Hulpe, le 6 février 2019, a été évoqué en matinée. Fabien Lombaerts est désormais en aveu d'avoir étranglé cette victime sur place avec une ceinture, mais il affirme que René De Staerke a ensuite pris le relais pour serrer cette ceinture. Ce que nie catégoriquement son co-accusé.
Comme les accusés et les trois autres victimes, Frédéric Degrom était un SDF. Il était né en 1976 et était décédé depuis plusieurs mois lorsqu'il a été découvert sous le quai de la gare de La Hulpe, où des branchages avaient aussi été disposés pour camoufler son corps.
Après avoir pas mal varié dans les explications données aux enquêteurs, Fabien Lombaerts est depuis la semaine dernière en aveu d'avoir étranglé Frédéric Degrom - qu'il connaissait - en utilisant une ceinture. Mais il affirme, comme pour une autre victime, Gioacchino Pignato dont le corps avait été retrouvé dans un bois à La Hulpe, qu'il a relâché la pression sur la ceinture à un moment. Et que c'est ensuite René De Staerke qui a pris le relais en serrant à nouveau cette ceinture jusqu'à la mort de la victime.
Tout comme pour Gioacchino Pignato lundi, interrogé à l'audience par le président Michel De Grève, René De Staerke a nié catégoriquement avoir joué un rôle actif dans la mort de Frédéric Degrom. "C'est faux, c'est Fabien qui a tiré sur la ceinture", a affirmé De Staerke en fin de matinée.