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Des centaines de personnes ont assisté vendredi à Biarritz aux obsèques d'Agnès Lassalle, l'enseignante de 53 ans poignardée à mort dans sa classe par l'un de ses élèves la semaine dernière à Saint-Jean-de-Luz.
Dans l'église Sainte-Eugenie comme sur son parvis, à l'extérieur, famille, proches et simples soutiens étaient "là pour rendre hommage à Agnès, si violemment et soudainement ravie", selon les mots de Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne célébrant la messe.
Le cercueil de cette professeure d'espagnol, salariée du collège-lycée privé catholique Saint-Thomas d'Aquin depuis 1997 et passionnée de danse, est entré dans l'église biarrote, face à l'océan, sur un air espagnol de guitare classique, "Recuerdos de la Alhambra."
Au micro, l'une de ses sœurs a remercié les "collègues qui ont tenté l'impossible", "les élèves pour leurs attentions et leur courage", après la mort de l'enseignante.
À l'issue de la cérémonie, sur le parvis de l'église et devant le cercueil, le compagnon d'Agnès Lassalle a entamé des pas de danse, seul, sur un air populaire interprété par Nat King Cole, vite rejoint par plusieurs duos de danseurs.
Le mercredi 22 février, un peu avant 10H00, un élève de seconde a frappé Agnès Lassalle en pleine poitrine avec un couteau de cuisine à la lame de 18 centimètres. Les secours n'ont pas pu la sauver.
L'adolescent de 16 ans a été mis en examen pour "assassinat" et placé en détention provisoire il y a une semaine. En garde à vue, l'élève "a mis en avant une petite voix qui lui parle", selon le procureur de la République de Bayonne Jérôme Bourrier.
Son avocat Me Thierry Sagardoytho a estimé que l'adolescent devait être examiné par des psychiatres afin de déterminer si son discernement était "entier" ou "au contraire aboli, ou éventuellement altéré" au moment des faits.