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Les douanes veulent améliorer les contrôles, notamment ceux de l'aviation privée, qui passe souvent sous les radars. Pour ce faire, un projet pilote est lancé en collaboration avec l'armée, qui détient des systèmes de détection permettant de suivre tous les mouvements et de saisir ce qui est transporté illégalement dans les airs.
Un contrôle fictif, mais réaliste. L'appareil et les bagages sont scrutés. Chiara entre en piste avec son flair. "Tout ce qui peut être lié aux produits stupéfiants, argent liquide, explosifs, tout est intéressant pour la douane", égrène Jordan, douanier. Et celui-ci de noter qu'il y a "énormément de cachettes" dans les petits avions.
Ce type de contrôle est rare et très aléatoire. Pourtant, les narcotrafiquants aiment prendre les airs. Exemple, avec ce jet privé, dans lequel plus d'une tonne de cocaïne a été saisie. L'avion devait décoller pour la Belgique.
"Par exemple, le cartel Sinaloa en Mexique, ils ont plus d'avions que la Société Nationale d'Aviation, explique Jan Jambon, vice-premier ministre et ministre des Finances. C'est énorme. S'ils le font là-bas, on peut s'attendre que les gens utilisent les mêmes systèmes ici".
Des contrôles ciblés, mais très limités
Dans les six aéroports internationaux, un avion est passé au crible chaque jour. Quasi aucun sur les 150 aérodromes et héliports du pays. L'aviation privée est moins contrôlée, car plus flexible, discrète et dynamique.
"Ils n'ont pas de plan de vol. Ils peuvent décider le moment où ils veulent atterrir. De plus, ils ont la possibilité, c'est illégal, mais ils font quand même de couper leur transpondeur", raconte Kristian Vanderwaeren, administrateur général des douanes belges.
Des moyens militaires pour pallier les angles morts
Le transpondeur, ce mouchard désert. Désactivés, seuls les radars militaires peuvent alors débusquer l'appareil. Pour suivre tous les mouvements, un douanier est désormais installé au Centre National de Sécurité Aérienne pour y voir ce qui lui était jusqu'ici invisible.
"Le transpondeur est arrêté et on voit un dérapage de ce vol. Le douanier peut signaler ça aux équipes locales qui peuvent alors faire le contrôle, explique Jan Jambon. Parce qu'à ce moment-là, c'est un vol suspect".
Les hélicoptères sont aussi dans le viseur des douanes. Le projet pilote sera évalué fin 2025, mais ce sera sans Chiara qui prend sa retraite aujourd'hui.


















