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Les quelque 70 demandeurs d'asile qui s'étaient établis, depuis le 12 mars, dans un bâtiment appartenant à l'État, rue Georges Matheus à Saint-Josse-ten-Noode, non loin de la gare de Bruxelles-Nord, vont tous obtenir un hébergement digne. Cette solution a abouti jeudi, à la suite d'une conciliation, menée par un juge de paix mardi, entre les avocats des demandeurs d'asile et ceux de l'État fédéral.
Ces demandeurs d'asile seront désormais hébergés dans de bonnes conditions, certains au sein de centres de Fedasil, l'agence fédérale pour l'accueil des demandeurs d'asile, les autres au sein de logements gérés par la Région bruxelloise. Cette solution a pu être trouvée via une conciliation menée par la justice de paix de Saint-Josse. Mardi, un juge a entendu les avocats de l'État belge, qui demandaient d'ordonner l'expulsion des occupants du bâtiment de la rue Matheus, et les avocates des demandeurs d'asile. Il avait ensuite effectué une visite sur place pour se faire une idée de la situation.
"Nous nous réjouissons de cette solution qui permet de mettre fin à l'occupation par le dialogue, même si, en tant qu'avocates, nous ne pouvons que déplorer que nos clients aient dû en passer par une occupation d'un bâtiment fédéral pour voir enfin leur droit fondamental au respect de leur dignité leur être accordé", ont exprimé jeudi les sept avocates des occupants.
Environ 70 demandeurs d'asile occupent, depuis le 12 mars, le futur centre de crise national, un bâtiment de l'État fédéral belge, situé rue Georges Matheus à Saint-Josse-ten-Noode, à proximité de la gare de Bruxelles-Nord. Avant de s'installer dans ce bâtiment vide, récemment rénové, ils avaient été expulsés d'un camp établi sur l'Allée du Kaai, faute d'avoir pu obtenir une place dans un centre d'hébergement de Fedasil. Or, la Belgique a le devoir de leur assurer un accueil digne.