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Trois travailleurs de Bruxelles-Propreté, qui ont découvert deux ordinateurs, un GSM et une tablette dans la rue Max Roos le matin des attentats du 22 mars 2016, devaient venir témoigner lundi après-midi devant la cour d'assises. Deux sont venus brièvement résumer les faits à l'audience.
"Il y avait un sac poubelle rien qu'avec les PC", a rapporté l'un d'eux. Pour une raison indéterminée, l'un des ordinateurs a été jeté à la benne tandis que l'autre a été amené dans la cabine du camion. Un GSM, dont les pièces étaient dispersées, et une tablette ont également été trouvés.
Plus tard au cours de sa ronde, l'équipe est repassée par la rue Max Roos, qui avait entre-temps été fermée par la police. "J'ai trouvé ça bizarre, on a ouvert l'ordinateur et il y avait des trucs pas bien dedans", a poursuivi son collègue, qui comprend l'arabe. "La page d'accueil, elle renvoyait vers un prêche, pas particulier, mais avec les infos qu'on avait entendues sur les attentats, j'ai fait le lien."
Selon les deux témoins, il n'y avait aucune tentative de masquer ce que contenaient les sacs poubelles.
Dans une audition, le témoin absent lundi confirmait le déroulé de ses collègues, ajoutant qu'ils avaient donné le PC gardé à la première patrouille de police qu'ils ont croisée.
La tablette sera rendue plus tard, après avoir été réinitialisée par l'un des travailleurs. Il n'aurait cependant rien trouvé d'anormal lors de son ouverture. Le GSM ne contenait, selon le collaborateur qui l'a allumé, rien de spécial si ce n'est le message "Hamza?".
Le PC retrouvé sera par contre crucial pour l'avancée de l'enquête. Photos, lettres, documents de propagande, fichiers audio et vidéo, l'appareil regorgeait d'une mine d'informations permettant de contextualiser l'emploi du temps et les motivations des terroristes.