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(Belga) Olivier T., le meurtrier présumé de l'adolescente de 14 ans dont le corps a été retrouvé vendredi à Ougrée, avait été condamné en février 2022 par le tribunal correctionnel d'Eupen pour un incendie volontaire. Il avait écopé d'une peine de 5 ans de prison avec sursis probatoire pour le surplus de la détention préventive pour avoir bouté le feu à l'appartement de son ex-compagne.
Comme l'indiquent nos confrères de SudInfo, l'homme n'a cependant jamais été soumis au contrôle de la commission de probation, qui aurait dû veiller au respect de plusieurs conditions dans le cadre du sursis qu'il avait obtenu. Alors qu'elle représentait l'ex-compagne d'Olivier T., maître Moor s'est inquiétée du respect des conditions qui avaient été établies par le tribunal. "Parmi les différentes conditions que le prévenu devait respecter, il y avait notamment celle de trouver du travail", explique Stéphanie Moor, qui a voulu vérifier ce qu'il en était, en vue de l'indemnisation de sa cliente qui avait été ordonnée. "Je me suis adressée à la commission de probation eupenoise pour voir ce qu'il en était et vérifier si monsieur avait un travail ou si, à tout le moins, il avait fait des recherches", explique l'avocate. "On m'a répondu qu'on n'avait pas connaissance de ce dossier!" Une réponse qui a inquiété l'avocate. "J'ai interpellé le parquet d'Eupen. Il s'avère que cette condamnation n'apparaissait dans son casier judiciaire", regrette l'avocate qui ne comprend pas comment une telle erreur a pu être commise. S'il est aujourd'hui évident que l'ex-compagne d'Olivier T., et les autres victimes, ne seront pas indemnisées suite à son décès, Stéphanie Moor se demande si le drame survenu vendredi à Ougrée n'aurait pas pu être évité si un réel suivi des conditions de probation avait été mis en place. (Belga)