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La cour d'appel du Hainaut a réduit, vendredi, des peines prononcées en première instance contre trois Brésiliens poursuivis dans le cadre d'une association criminelle qui a blanchi environ 100 millions d'euros sur une période de huit ans. Ils étaient une dizaine de prévenus en première instance. Seuls trois d'entre eux ont comparu devant la cour d'appel.
Le premier prévenu, condamné à dix ans de prison, voit sa peine réduite à sept ans de prison ferme. Une somme d'un million d'euros est confisquée. Le deuxième prévenu, condamné à cinq ans de prison ferme, bénéficie d'un sursis de cinq ans pour ce qui excède quatre ans de prison. La confiscation d'une somme de 500.000 euros est confirmée. Le dernier prévenu voit sa peine réduite de cinq à quatre ans, et bénéficie d'un sursis pour ce qui excède la détention préventive. La confiscation d'une somme de 500.000 euros est confirmée.
Selon le parquet fédéral, les prévenus ont usé de fausses identités pour participer à une organisation criminelle, spécialisée dans la création d'entreprises fictives, qui avait pour but d'ouvrir des comptes bancaires et de blanchir un million d'euros par mois. D'importantes sommes d'argent ont transité entre la Chine, Hong Kong, le Brésil et le Luxembourg.
Ce sont des fraudes aux titres-services qui ont été mises au jour au sein d'entreprises de construction et de nettoyage implantées en Flandre, en 2015. Plus de 350 comptes bancaires ont été ouverts au nom de sociétés réceptacles de fonds.
Trois ans plus tard, le parquet fédéral a joint 25 dossiers liés dans le pays. La structure, qui utilisaient de fausses factures, était active en Belgique, au Portugal et au Brésil. Ses membres, très mobiles, usaient de faux passeports.
La cour a prononcé les arrestations immédiates des deux premiers prévenus.