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Quelque 215 signalements de menace en lien avec le terrorisme ou l'extrémisme ont été dénombrés en Belgique l'année passée, selon les chiffres de l'Ocam publiés jeudi. L'organe de coordination pour l'analyse de la menace souligne que cette quantité est comparable à celle de 2021, mais qu'une augmentation significative du nombre de menaces envers les services de police a néanmoins été constatée.
Un peu plus de 60% des signalements représentaient un niveau faible de menace, tandis qu'un tiers d'entre eux correspondaient au niveau moyen. Moins d'un dixième des menaces ont, à un moment donné, été évaluées comme étant graves. Le niveau général de la menace est quant à lui resté au niveau 2 sur 4, soit moyen, pendant toute l'année.
Les menaces étaient majoritairement le fait d'individus isolés, qui entendaient agir seuls. La plupart de ceux-ci n'avaient aucun lien structurel avec des groupes terroristes ou extrémistes. Moins de 20% des signalements de menace concernaient des projets fomentés par plusieurs individus.
Si un tiers des signalements ressortaient d'une idéologie djihadiste, pour un autre tiers des signalements parvenus à l'Ocam, la dimension idéologique de la menace n'était pas connue ou était sujette à caution. Un peu moins d'un dixième des signalements était en lien avec l'extrémisme de droite. La menace liée à l'extrémisme de gauche est, elle, restée limitée.
Les principales cibles des menaces étaient par ordre de grandeur : des personnes spécifiques, la police et l'armée, des autorités politiques, des bâtiments publics, le public en général et certaines communautés. L'analyse de l'Ocam révèle une augmentation significative du nombre de menaces à l'encontre des services de police durant le dernier trimestre de 2022, au cours duquel un policier a été tué à Schaerbeek. "Cette augmentation est notamment due à une vigilance accrue et à un 'effet de mimétisme'", explique l'Ocam.