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La chambre du conseil de Bruges a renvoyé quatre personnes (trois hommes et une femme) devant le tribunal correctionnel pour trafic d'êtres humains dans le secteur de la construction, a indiqué la section brugeoise du parquet de Flandre occidentale. Deux suspects ont en outre été libérés sous conditions vendredi matin, après plus de six mois de détention préventive.
L'affaire concerne deux familles roumaines actives dans les travaux de démolition et les entreprises de tri des déchets. Originaires de la région courtraisienne, ces dernières auraient recruté des compatriotes pour travailler en Belgique, qui auraient été logés dans des conditions précaires. Selon l'auditorat du travail, les victimes étaient également sous-payées. L'une des familles impliquées avait déjà été condamnée pour des faits similaires.
L'auditorat du travail a ouvert une enquête judiciaire pour trafic d'êtres humains pour exploitation économique, travail au noir et sous faux statut d'indépendant. Dans le cadre de l'enquête, des perquisitions ont été menées en octobre 2022 à Anzegem, Deerlijk et Courtrai.
Les perquisitions ont mené à l'interpellation suivie de la mise sous mandat d'arrêt d'un quarantenaire habitant Anzegem. Début novembre, un autre homme, cette fois-ci âgé de 26 ans et originaire Courtrai, a également été incarcéré. Un mois plus tard, le père de ce dernier a été placé sous mandat d'arrêt par le juge d'instruction.
La chambre du conseil a ordonné la libération, sous strictes conditions et moyennant une caution, du père ainsi que de l'individu d'Anzegem. L'autre suspect était déjà en liberté conditionnelle depuis un certain temps. En plus des trois personnes, une femme habitant à Evere a également été renvoyée devant le tribunal correctionnel de Bruges. Cette dernière aurait joué un rôle dans les faits sur le plan comptable. Le procès devrait débuter en septembre.