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Le tribunal de Bruxelles rend son jugement dans l'affaire du dossier Sky ECC, une messagerie secrète ayant permis d'arrêter de nombreux trafiquants de drogue. Les condamnations sont tombées après neuf mois de procès, avec des peines lourdes et des amendes conséquentes.
Le tribunal de Bruxelles a rendu son jugement dans l'affaire du dossier Sky ECC, une messagerie secrète qui a contribué à l'arrestation de nombreux trafiquants de drogue. Après neuf mois de procès, Dominique Demoulin rapporte que les condamnations sont tombées, avec des peines lourdes et des amendes conséquentes.
De lourdes peines
Sur les 125 prévenus, neuf ont été acquittés, douze ont été condamnés à des peines avec sursis, mais pour les autres, les tarifs sont élevés, très élevés même pour les présumés dirigeants des réseaux de trafiquants, avec des peines allant jusqu'à 17 ans de prison, des amendes pouvant atteindre 800 000 euros et des confiscations s'élevant à plusieurs millions d'euros.
Le porte-parole du tribunal de Bruxelles a souligné l'impact des condamnations tant sur le plan de la peine de prison que sur celui des confiscations : "Il y a deux volets, effectivement, vous avez la peine de prison parce que ça rappelle la gravité d'un tel comportement puisque ce type d'organisation déstabilise très clairement les structures de l'État par les ramifications qu'elles ont dans tous les secteurs.", indique Denis Goeman. Il ajoute : "D'une part, et deuxièmement, il faut savoir que ces associations, ces organisations se nourrissent évidemment de tout l'argent qu'ils perçoivent de par la vente de drogue et donc confisquer ou donner des peines d'amende importantes, ça permet aussi de mettre à mal l'organisation pour laquelle on sait que l'argent est le moteur."
On n'a pas assez d'une vie pour payer ça
Les avocats de la défense ont évoqué les confiscations comme un coup porté au portefeuille des prévenus : "C'est vrai que c'est au portefeuille qu'on a sérieusement frappé. Il y a un calcul qui a été fait de l'actif illégal et en fonction des participations des uns et des autres, on leur met sur les épaules une partie de cet actif illégal en fonction du rôle qu'est le leur. C'est vrai que ça reste des sommes. On n'a pas assez d'une vie pour payer ça. On va les récupérer vraiment, ces sommes-là ? Je ne crois pas.", explique Xavier Carette.
Ce jugement est sans appel pour ceux qui ont été lourdement condamnés, comme le souligne Dominique Demoulin : "Ceux qui sont très lourdement condamnés, qui sont éventuellement récidivistes, ils ne sont pas sortis demain." En effet, les peines prononcées laissent peu de place à l'indulgence, marquant ainsi la fin d'une longue bataille judiciaire.