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Julien Moinil, procureur du Roi de Bruxelles, a été placé sous protection policière rapprochée à la suite de menaces émanant du milieu du narcotrafic. La mesure a été décidée face à une menace identifiée fin juin.
L’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (Ocam), en collaboration avec la police fédérale, avait initialement évalué le risque au niveau 4, soit une menace « grave et imminente ». Ce niveau a depuis été abaissé à 3, correspondant à une menace « grave et vraisemblable ».
Une surveillance policière permanente
Cette protection renforcée implique la présence visible et constante d’agents de la Direction de la protection (DAP) de la police fédérale autour du magistrat. Ses déplacements sont désormais strictement encadrés et sécurisés.
Le parquet de Bruxelles, contacté à ce sujet, n’a pas souhaité commenter la situation et renvoie vers le Centre de crise national. Ce dernier précise qu’il ne communique jamais sur des dossiers individuels pour ne pas compromettre l’efficacité du dispositif. « Je puis juste vous dire que l’on travaille avec toute une série de partenaires, dont l’Ocam, pour définir les mesures à prendre », a déclaré Pauline Remience, porte-parole du Centre.
« J’assume »
Julien Moinil était notre invité le 16 avril dernier. Sur le plateau du RTL info Signatures, il disait avoir déjà été menacé : « Je fais ce métier, forcément, je ne suis pas agent de voyages. Les excursions qu’on organise parfois ne sont pas très agréables c’est vrai mais on assume. Moi j’assume. »
Avant d’ajouter : « Je mène ce combat pour les citoyens pour que les gens puissent se réveiller tranquillement, aller au travail tranquillement, sans se faire agresser. Je sais que je prends sans doute des risques mais comme les autres magistrats qui travaillent dans le crime organisé. »
Une lutte affirmée contre le narcotrafic
Julien Moinil, à la tête du plus grand parquet du pays depuis six mois, a rapidement fait de la lutte contre le narcotrafic et les violences qu’il engendre une priorité. Il s’est notamment illustré par une vaste opération policière dans le quartier du Peterbos à Anderlecht, mobilisant plus de 900 agents.
Les menaces visant des magistrats dans l’exercice de leur fonction font l’objet d’une évaluation conjointe entre l’Ocam et la police fédérale. Les mesures de sécurité sont ensuite décidées par un service spécialisé du Centre de crise et transmises aux autorités compétentes.
