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En front commun syndical, la CGSP et la CSC ont organisé jeudi midi, devant l'hôpital Brugmann à Laeken, une action pour exiger la réintégration de six employés des ressources humaines des centres hospitaliers universitaires (CHU) de Brugmann et Saint-Pierre, récemment licenciés. Les syndicats estiment que leur licenciement s'est opéré sur base "de faux motifs".
"Nous exigeons le respect des droits fondamentaux de chaque travailleur à être entendu et à pouvoir se défendre", ainsi que "l'annulation immédiate des procédures de licenciements de nos collègues du service des RH", a déclaré la secrétaire régionale de la CGSP Bruxelles, Carine Rosteleur.
Le 20 octobre, les deux syndicats ont appris les congédiements "à la chaîne" de quatre travailleurs du service. Cette semaine-là, un cinquième employé avait déjà reçu une proposition de licenciement dans les mêmes conditions, c'est-à-dire convoqué par mail, la veille vers 19h00, en vue d'un entretien dans la matinée, selon les délégués. Quelques heures plus tard, ces derniers apprenaient qu'une sixième travailleuse, en incapacité de travail, venait d'être licenciée.
"La direction s'assied sur les droits les plus élémentaires des employés", ont dénoncé les deux syndicats dans un communiqué. Ils rappellent que les travailleurs ont droit à "l'audition préalable", qui prévoit qu'avant toute décision, l'employeur a l'obligation légale d'entendre le membre du personnel pour lequel il envisage une sanction de licenciement. Celui-ci a en outre le "droit à la défense", comportant un délai d'annonce "raisonnable" pour lui permettre de se préparer.
Les syndicats pointent également le fait que la sanction doit "correspondre à la gravité des faits" et être précédée d'une "procédure constructive" (incluant avertissement oral, écrit, évaluation, formations, etc.), comme le requiert l'engagement pris par l'employeur des deux CHU en 2016.
La direction des ressources humaines des CHU Brugmann et Saint-Pierre, contactée par Belga, n'a pas souhaité réagir.