Accueil Actu Belgique Politique

Aide au développement: la Belgique stagne loin de son objectif

Malgré une légère augmentation annuelle, l'aide belge au développement stagne sur le long terme et reste loin de l'objectif à atteindre, la Belgique demeurant le pays d'Europe du Nord-Ouest "le moins généreux" dans cette politique, ressort-il jeudi d'un rapport annuel de la coupole d'ONG CNCD-11.11.11.

L'aide belge au développement est passée de 0,44% du revenu national brut (RNB) en 2021 à 0,45% l'an dernier. Cela représente 313 millions d'euros de plus, soit, en tenant compte de l'inflation, +7% en un an. Mais c'est encore très loin de l'objectif du pays d'atteindre 0,7% en 2030, a souligné le secrétaire général du CNCD, Arnaud Zacharie, au cours d'une conférence de presse.

"Tous nos pays voisins ont été plus généreux que nous", souligne-t-il. La France affiche 0,56%, les Pays-Bas 0,67%, l'Allemagne 0,83% et le Luxembourg 1%.

Avec une nuance toutefois: contrairement à ces pays, la Belgique n'a pas comptabilisé dans son aide les coûts d'étudiants étrangers et les frais d'accueil des réfugiés ukrainiens (sauf la Flandre, qui l'a fait). Si elle les avait pris en compte, le taux grimperait entre 0,55% et 0,6%, toujours en retrait de la plupart des pays voisins, selon les estimations du centre.

En réalité, sur l'ensemble de la législature, le taux stagne à 0,44%, exactement la même moyenne depuis dix ans.

La Vivaldi s'était engagée, dans sa déclaration gouvernementale, à mettre en œuvre une trajectoire pour atteindre, d'ici 2030, la norme de 0,7% du RNB convenue au niveau international. En vue du conclave budgétaire d'automne, le CNCD réclame une trajectoire linéaire. Il craint qu'une longue période d'affaires courantes après les élections de juin 2024 force la coopération au développement à se contenter de maigres douzièmes provisoires.

À lire aussi

Sélectionné pour vous