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Afin de combler des lacunes dans l'actuel régime des repentis, qui n'a encore été mis en œuvre que deux fois, le Conseil des ministres a approuvé vendredi un projet de loi pour "donner un nouveau souffle" au dispositif. Le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne juge que le statut de repenti peut en effet être "une arme potentiellement puissante" contre la criminalité organisée et le terrorisme.
A ce jour, deux figures publiques collaborent avec la justice belge en tant que repentis, l'ex-député européen Pier Antonio Panzeri dans le cadre de l'enquête sur des faits présumés de corruption au sein du Parlement européen et l'agent de joueurs Dejan Veljkovic dans celle sur de la fraude présumée dans le football belge.
Des "difficultés de procédure" expliquent le fait qu'à ce jour le statut n'a été accordé que deux fois. Pourtant il s'agit d'un "outil important pour réaliser une percée dans des affaires complexes où les suspects invoquent leur droit au silence", assure le ministre lundi. En effet, le régime prévoit des réductions de peine à un suspect au cours d'une enquête criminelle en échange de révélations.
Le ministre a donc souhaité donner "une nouvelle vigueur au régime" en corrigeant des lacunes et rendant le dispositif plus "praticable" pour les ministères publics et les tribunaux. Il y voit en particulier un "outil puissant" dans des dossiers complexes de criminalité organisée, de violence liée à la drogue et de terrorisme: "Dans de telles affaires, les suspects sont en effet prompts à invoquer leur droit au silence, alors qu'ils pourraient tout simplement changer d'avis grâce à certaines négociations et dévoiler ainsi l'ensemble du réseau".
Il est essentiel, selon le ministre, "de démanteler les bandes criminelles dans leur entièreté et de traduire leurs chefs en justice plutôt que de poursuivre uniquement les exécutants".