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"Bart De Wever veut travailler à la fin de la Belgique": pour l'opposition, notre nouveau Premier ministre a un agenda caché

Invité sur bel RTL ce matin, le chef de file des socialistes au gouvernement fédéral, Pierre-Yves Dermagne, a vivement critiqué le nouveau Premier ministre Bart De Wever. Selon lui, le leader de la N-VA ne cache pas son objectif : favoriser les intérêts flamands.

Depuis la mise en place du nouveau gouvernement, le PS est entré en opposition et s’impose comme l’un des principaux adversaires de l'Arizona et du nouveau Premier ministre. 

Pierre-Yves Dermagne, ancien ministre de l’Économie et du Travail, est désormais leur chef de file. Lors de son interview sur bel RTL, il a réaffirmé son opposition frontale à Bart De Wever, estimant que ce dernier cherche à favoriser une future scission du pays.

"On sait bien entendu que Bart De Wever ne rêvait pas de devenir Premier ministre. C’est un indépendantiste flamand, président de la N-VA, dont l’article premier des statuts est la fin de la Belgique, l’indépendance de la Flandre", a-t-il déclaré. "C’est clair que pour lui, ce poste est un passage pour travailler à la fin de la Belgique, c’est net."

Un gouvernement "pro-flamand"?

Pierre-Yves Dermagne ne mâche pas ses mots et accuse la coalition Arizona de servir avant tout les intérêts de la Flandre. "C’est un gouvernement pro-flamand, et ce n’est pas moi qui le dis, c’est Bart De Wever lui-même", affirme-t-il. 

Il dénonce une double communication du Premier ministre : "Il y a deux Bart De Wever. Celui qui s'exprime dans les médias francophones, qui parle de sa vie privée, et celui qui, dans les médias flamands, défend ses mesures en expliquant qu'elles sont communautaires et destinées à assurer la prospérité de la Flandre."

Je suis un régionaliste wallon

Interrogé sur sa propre vision institutionnelle, Pierre-Yves Dermagne réfute tout projet d’indépendance pour la Wallonie : "Moi, je ne veux pas une Wallonie indépendante. Je suis un régionaliste wallon, mais je suis aussi un amoureux de la Belgique, comme beaucoup de Wallonnes et de Wallons qui se sentent wallons, mais aussi belges."

"La N-VA déteste Bruxelles"

Le chef de groupe PS à la Chambre a également abordé le blocage dans la formation du gouvernement bruxellois. Il dit comprendre la position de son collègue Ahmed Laaouej et du PS bruxellois, qui refusent toute alliance avec la N-VA.

Selon lui, la position du parti nationaliste flamand à l’égard de la capitale est limpide : "On voit que la N-VA déteste Bruxelles. Elle nie même le fait bruxellois, la Région bruxelloise. C’est conforme à leur projet politique de confédéralisme, où Bruxelles serait gérée par les Flamands et les Wallons."

Découvrez toute son interview ci-dessous.

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