Partager:
La ministre fédérale des Affaires étrangères, Hadja Lahbib, a pris la parole jeudi à Riyad, capitale de l'Arabie saoudite, lors d'une réunion de la Coalition globale contre l'Etat islamique (EI). Elle a mis en garde contre les défis sécuritaires et humanitaires qui persistent en Irak et en Syrie ainsi qu'en Afrique.
Le ministre américain des Affaires étrangères Antony Blinken, qui présidait la réunion aux côtés de son homologue saoudien Faisal bin Fahran, a annoncé que la coalition allouait 600 millions d'euros afin de lutter contre l'Etat islamique en Irak et en Syrie, où le groupe terroriste reste actif.
"La guerre contre l'EI n'est pas terminée", a déclaré Antony Blinken. Un avis que rejoint Hadja Lahbib: "Chacun est désormais concentré sur la situation en Ukraine et en Russie, mais c'est dangereux", a-t-elle confié à Belga. "Car l'EI est toujours une menace."
L'Etat islamique est principalement actif en Irak et en Syrie. Son influence grandit également en Afghanistan ainsi que dans certaines régions d'Afrique, a appris la ministre lors d'une réunion avec des représentants de la République démocratique du Congo et du Niger, où des rebelles islamistes reçoivent un soutien financier et logistique de l'EI.
La ministre Lahbib a évoqué jeudi matin "la coopération militaire avec la République démocratique du Congo dans sa lutte contre l'ADF/ISCAP (État islamique en Afrique centrale)". Elle a également fait état d'un partenariat avec le Niger.
Fondée en 2014, la Coalition globale contre l'EI compte 83 pays membres dont la Belgique depuis ses débuts. Trois organisations la composent également: l'Union européenne, Interpol et l'Otan. Le Togo est devenu jeudi son 86e membre.