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Des milliers de femmes, costumées comme dans les années 1900, chapeau et boa en plumes autour du cou, ont bravé le froid et la pluie ce jeudi à l'occasion du "jeudi des femmes", qui donne le coup d'envoi de cinq jours de festivités carnavalesques.
Pour l'occasion, elles ont envahi de nombreuses localités de la communauté germanophone et des communes francophones avoisinantes. Elles s'y sont fait remettre symboliquement les clés des administrations communales, un geste synonyme de leur prise de pouvoir.
Nombreuses d'entre elles se sont rassemblées pour un petit déjeuner avant de prendre la direction de communes comme Eupen, La Calamine, Amblève, Bullange, Bütgenbach, Raeren et Saint-Vith où des cortèges sont organisés pour l'occasion.
Si les conditions météorologiques ont une influence sur le nombre de participantes, elles étaient tout de même plusieurs centaines à s'être réunies ce matin à Eupen ou encore à La Calamine.
Une journée de fête qui leur est dédiée au cours de laquelle elles n'hésitent pas à couper les cravates des hommes qui en ont, portant ainsi atteinte, avec le sourire, à leur virilité.
Durant toute la journée, elles sillonneront les rues des différentes localités en chantant, en se trémoussant et à grand renfort d'Alaaf, le cri de ralliement des fêtes carnavalesques dans les cantons de l'est, tout comme sur la rive gauche du Rhin et même dans le Limbourg néerlandais. Il sera scandé à tue-tête durant toute la journée mais aussi lors des différents cortèges, et notamment celui du Rosenmontag ou lundi des roses, apothéose du carnaval rhénan.
Cette période de fête et d'excès est vécue comme une respiration avant le Carême qui débutera le 14 février, soit le mercredi des cendres.