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6 Présidents face aux Belges: PS et MR s'opposent vivement sur le pouvoir d'achat

Ce mardi, la campagne électorale 2024 a démarré sur RTLinfo. Dans l’émission "6 Présidents face aux Belges", Martin Buxant et Christophe Deborsu interrogent les six leaders politiques francophones principaux sur les thématiques qui vous préoccupent le plus, comme le pouvoir d’achat ou l’accès aux soins de santé. Voici le résumé des 30 premières minutes de l'émission.

Le pouvoir d’achat, l’accès aux soins de santé, la lutte contre la criminalité, la protection de l’environnement et la qualité de l’enseignement, voici les 5 thématiques qui préoccuperont le plus les Belges au moment d’entrer dans le bureau de vote, selon notre Grand Baromètre RTLInfo Ipsos Le Soir. Dans notre émission "6 Présidents face aux Belges", les six présidents des principaux partis francophones sont interrogés sur ces questions.

Quelles sont leurs mesures phares? Rajae Maouane (Ecolo), Georges-Louis Bouchez (MR), Maxime Prévot (Les Engagés), François De Smet (Défi), Raoul Hedebouw (PTB) et Paul Magnette (PS), auront la tâche d’éviter les chamailleries politiques pour proposer aux téléspectateurs et téléspectatrices de RTLInfo ce qu’ils estiment être de véritables solutions.

Premier thème, le plus préoccupant pour 69% des Belges: le pouvoir d'achat

Pour 69% des Belges, le pouvoir d’achat est le thème qui comptera le plus avant de voter. C’est leur préoccupation principale, selon notre Grand Baromètre RTLInfo Ipsos Le Soir. A ce sujet, des accords se dégagent : plusieurs partis proposent d'augmenter le salaire net en diminuant les impôts pour les bas et moyens salaires. Comment? En taxant les revenus sur le capital ou le patrimoine. C'est l'avis du PS et d'Ecolo, notamment. Le MR, lui, voit les choses bien différemment.

 

Le PS veut "baisser les impôts sur les bas et moyens salaires" en taxant les revenus du patrimoine et du capital

Invité à présenter sa mesure phare pour augmenter le pouvoir d’achat des Belges, Paul Magnette a insisté sur la baisse des impôts sur les bas et moyens revenus. "C’est la mesure que nous voulons proposer, a expliqué le président du Parti Socialiste. "Baisser les impôts sur les bas et moyens revenus pour augmenter le salaire poche de 300 euros nets par mois", a déclaré Paul Magnette, précisant qu’une telle mesure pourrait être financée en taxant davantage les revenus du patrimoine et du capital. "On a déjà remis en place une taxe sur la fortune, mais on peut relever les taux et dégager les marges nécessaires pour financer cette baisse d’impôts pour les travailleurs".

Pour Ecolo, le pouvoir d'achat c'est aussi le pouvoir de se loger et se nourrir dignement

Pour les écologistes, le pouvoir d'achat se décline sous plusieurs formes: "Il ne s'agit pas seulement d'acheter, mais de pouvoir vivre dignement, donc se loger et se nourrir de façon digne". Ecolo veut les revenus des citoyens belges soit augmentés jusqu'à 300 euros nets. "Les bas et moyens salaires sont trop taxés et c'est là-dessus que nous voulons agir", a expliqué Rajae Maouane, co-présidente d’Ecolo, tout en précisant que seul le MR s'était opposé à leur proposition de réforme fiscale qui aurait pourtant permis "à des personnes qui gagnaient mois de gagner davantage".

Le PTB propose de réduire la TVA à 0% sur les produits de première nécessité

Pour le PTB, une mesure d'urgence peut rapidement être appliquée pour augmenter le pouvoir d'achat: "C'est la réduction à 0% de TVA sur les biens de première nécessité", explique le président, Raoul Hedebouw, qui dit ne pas comprendre qu'on continue à faire payer de la TVA là-dessus. Comment le financer ? "Il y a d'énormes richesses qui sont accumulées, comme les plus-values sur actions. Il faut rappeler que les plus riches, quand ils vendent et revendent des actions, combien d'impôts paient-ils là-dessus? 0%", a souligné Raoul Hedebouw qui estime que la Belgique est un "paradis fiscal pour les plus riches".

Les Engagés veulent 400 euros nets de plus par mois dans la poche des travailleurs

Pour les Engagés, le pouvoir d'achat sera augmenté s'il on peut "valoriser ceux qui bossent, remettre des gens à l'emploi et permettre la création d'emplois". Le parti de Maxime Prévot promet, grâce à la réforme fiscale qu'il a présentée il y a plusieurs mois, de donner 400 euros nets de plus par mois aux travailleurs de manière à créer un vrai différentiel par rapport au chômage. Les Engagés veulent aussi soutenir les familles monoparentales: "Nous voulons un statut pour ces familles. Les mamans et papas solos tirent le diable par la queue. Un sur deux vit sous le seuil de pauvreté". Pour les Engagés, il faut taxer le capital, tout en étant conscient qu'il ne faut pas couper la tête à ceux qui créent de l'emploi, "notamment les indépendants".

Pour le MR, il faut que les Belges wallons et Bruxellois travaillent davantage

La minute du MR sur le pouvoir d’achat a abordé la baisse d'impôt, mais sans toucher au capital. "10 milliards d'impôts en moins sur les travailleuses et les travailleurs, souhaite voir aboutir Georges-Louis Bouchez qui marque ensuite son désaccord quant à la gauche. En effet, selon lui, la Belgique est déjà trop sévère avec le capital. "J'entends beaucoup de gens qui nous disent qu'il faut transférer ça sur le capital, mais figurez-vous que la Belgique fait partie des 3 pays européens où on taxe le plus le capital". Selon le président du MR, en Belgique, le nombre de Belges qui travaillent n'est pas assez élevé. "Si en Wallonie et à Bruxelles on avait le même taux d'emploi qu'en Flandre, c'est 20 milliards de plus dans les caisses de l'état qui permettraient de baisser la fiscalité sur les travailleurs".

Défi promet de trouver de l'argent en s'attaquant à la criminalité financière

Pour le président de Défi, François De Smet, il est urgent de proposer une réforme fiscale et il est possible de la financer "en allant chercher l’argent dans la poche de la criminalité financière". Nous passons à côté de millions voire de milliards", a comptabilisé le président de parti qui s’appuie sur la crédibilité que lui apporte sa dernière recrue : Michel Claise l’ex juge d’instruction spécialisé en criminalité financière. Pour Défi, il est aussi possible de financer cette réforme fiscale par le biais d’un meilleur taux d’emploi. 

Défi demande que notre système fiscal soit simplifié. "Il est opaque", a dénoncé François De Smet.
 

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Commentaires

1 commentaire

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  • Même si ce ne sont pas de vaines promesses, comme d'habitude, AUCUN de ces programmes n'est viable à 100%. Conclusion : ce sont des attrape-électeurs !

    roger rabbit
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