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PFAS à Chièvres: la ministre wallonne de l’Environnement auditionnée par les députés

La ministre wallonne de l'Environnement, Céline Tellier, est entendue en ce moment en commission du Parlement wallon concernant le taux de particules PFAS dans l'eau courante. Céline Tellier doit notamment s’exprimer sur les résultats encore attendus des analyses sanguines des habitants de Chièvres. Ils ne seront connus qu'après les élections.

Interrogée ce matin par les députés wallons, la ministre wallonne de l'Environnement, Céline Tellier, a répété qu'il n'était pas opportun de communiquer les résultats des prises de sang aux 1.800 habitants concernés, sans avoir au préalable interprété de manière scientifique ces résultats. Le calendrier annoncé au début de la procédure a été respecté, assure la ministre, ce que confirment plusieurs scientifiques entendus ce matin. Le travail de traitement des analyses de prises de sang, leur interprétation est même effectuée dans un délai record, avance encore la ministre qui déplore un opportunisme électoral de certains partis. Et c'est vrai qu'à 12 jours des élections, la séance est parfois très tendue, notamment pour des questions de procédure. Le MR qui fait pourtant partie de la majorité avec le PS et Ecolo n'épargne pas la ministre et tente même de la bousculer. Et à certains moments, pour tout vous dire, on voit même un axe Engagé - MR se dégager. 

"Je vous avoue que j'ai beaucoup de mal aujourd'hui à ravaler ma colère quand je constate cette instrumentalisation d'enjeux cruciaux de santé, cruciaux de santé publique, à des fins électoralistes. C'est extrêmement triste et dommageable d'en arriver là et, selon moi, totalement irresponsable lorsque l'on voit de plus en plus de personnes se tourner vers des partis extrémistes un peu partout autour de nous. Montrer ainsi que nous tous, partis démocratiques, ne sommes pas capables de faire preuve d'unité, de hauteur de vue et de travail collectif pour améliorer la santé des Wallonnes et des Wallons me désole", a exprimé ce matin la ministre devant les députés.

"Pour moi, ce n'est pas un problème électoral, c'est un problème de santé publique. Et la santé publique, elle n'en a rien à faire des petites querelles électorales. Les gens ont besoin d'informations. Les médecins généralistes qui sont là autour en ont besoin aussi. Et ça, ça ne tombe pas aujourd'hui. Chaque jour d'attente est un jour cruel", a réagi de son côté Jean-Luc Crucke, député wallon Les Engagés. 

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