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En Ouzbékistan, une présidentielle sur mesure pour le dirigeant Mirzioïev

L'Ouzbékistan, pays le plus peuplé d'Asie centrale, élit dimanche son président lors d'un scrutin anticipé promis au sortant Chavkat Mirzioïev qui, tout en consolidant son pouvoir, assure vouloir guider son pays sur la voie du développement et de l'ouverture internationale.

Près de 20 millions d'Ouzbeks seront appelés aux urnes de 03H00 à 15H00 GMT dans cette ex-république soviétique riche en gaz et à la position stratégique, étant le seul pays frontalier de tous les autres Etats de la région, dont l'Afghanistan.

Large vainqueur en 2016 puis réélu aisément en 2021 dans un pays sans opposition réelle, M. Mirzioïev a convoqué cette présidentielle dans la foulée du référendum constitutionnel du 30 avril, adopté à plus de 90%, qui valide le passage du quinquennat au septennat et l'autorise à se représenter pour deux mandats supplémentaires.

Des mesures ouvrant la voie au maintien théorique au pouvoir jusqu'en 2037 du dirigeant, qui se présente comme un réformateur à même de consacrer l'ère du "Nouvel Ouzbékistan", où "l'être humain est la valeur suprême", un mantra affiché partout à travers le pays.

Mais les difficultés économiques persistent. M. Mirzioïev s'est notamment donné pour objectif de doubler le PIB, pour atteindre les 160 milliards de dollars et s'est engagé à soutenir les familles des centaines de milliers de migrants ouzbeks, travaillant pour l'immense majorité en Russie.

A l'international, M. Mirzioïev entend poursuivre sa politique d'ouverture pour rompre avec l'isolement de l'Ouzbékistan pendant la présidence d'Islam Karimov, dont il était le Premier ministre, afin d'attirer investissements étrangers et touristes.

"La victoire du président sortant est évidente", estime pour l'AFP le politologue ouzbek Farkhod Talipov. "Tous les autres candidats sont totalement inconnus et impopulaires auprès de la population, leur candidature n'est qu'un moyen artificiel de montrer une lutte politique, qui est (en réalité) inexistante".

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