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A ce jour, 3.000 demandeurs d'asile sont toujours sans solution de logement, indique Fanny François, directrice "ad interim" de Fedasil, dans un bilan de la crise de l'asile qu'elle dresse samedi dans Le Soir.
Interrogée si la crise est sur le point d'être réglée, elle répond par la négative "puisqu'il y a toujours des personnes sur notre liste d'attente". Il est question de 3.000 personnes inscrites sur cette liste, bien qu'elle table sur une baisse dans les prochaines semaines suite aux mesures mises en place. "Toutes ces personnes n'auront toutefois pas droit à l'accueil", car certaines auront déjà reçu une décision négative de la part du Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides.
"Trois mille, c'est donc une estimation maximale des personnes, qui ne sont pas toutes "à la rue". Dire qu'elles le sont toutes n'est pas correct car plusieurs centaines sont hébergées par la Région bruxelloise dans le cadre d'une convention qui finance 1.200 et bientôt 1.500 places"', poursuit Mme François.
Elle admet qu'il faudra plus de places mais que cela dépendra aussi de "l'impact des autres mesures". "Si cela ne fonctionne pas, il faudra créer des places éternellement. Ça ne va pas. Il faudra donc plus de départs des centres et travailler sur la durée de la procédure", explique la cheffe de Fedasil.