Il n'y a pas de secrétaire d'État dans le nouveau gouvernement fédéral: voici pourquoi

Pourquoi le MR a-t-il mis autant de temps à se décider?

Parce que le président Georges-Louis Bouchez fait les choses à son rythme et qu'il aime contrôler et imprimer sa marque. Or, il savait qu'en étant ministre et vice-premier ministre au fédéral, il n'aurait plus le temps de s'occuper des affaires wallonnes, bruxelloises et de tout le reste de la sphère publique.

Et comme il dit, de mener "le combat culturel contre la gauche". Or, ce combat, il me mène depuis la présidence d'un parti, c'est là que résident les pleins pouvoirs. Georges-Louis Bouchez le sait, toute la Belgique le sait et même Bart De Wever lui a dit que pour peser sur un parti, il fallait compter 10 ans. Le Montois n'est président que depuis cinq ans.

Un gouvernement resserré, sans secrétaire d'État, est-ce un gage d'efficacité?

Oui et non. C'est surtout un gage d'économies parce que ce sont des salaires et des cabinets ministériels en moins. L’efficacité d’un gouvernement resserré, ça fonctionnera si les belles-mères de ce gouvernement ne contredisent pas trop leurs propres ministres.

Trois belles-mères seront en permanence penchées sur le berceau de Bart De Wever: le président du CD&V Sammy Mahdi, le président des socialistes Conner Rousseau et bien entendu, le président du MR.

Avec la naissance du gouvernement fédéral, il n’y a plus que Bruxelles qui reste sans gouvernement…

C'est très grave. Bruxelles, c’est la capitale de notre pays, c’est la capitale de l’Europe, il y a d’abord une valeur symbolique à voir cette région s’enfoncer dans la non-gestion depuis quasiment 8 mois.

Au-delà du symbole, il y a le gouffre budgétaire, on avance vers une dette de 12 milliards d’euros, c’est colossal pour une si petite région. Il y a urgence à trouver une solution avant que la situation ne devienne irrattrapable.

Espérons que la poussière du gouvernement retombée, les partis politiques retrouvent un peu de sérénité pour doter Bruxelles d’un gouvernement.