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Le député N-VA Theo Francken a présenté ses excuses lundi "aux personnes qui se sont senties offensées" par une interview qu'il a donnée samedi à la télévision israélienne i24, tout en maintenant ses critiques à l'égard du Premier ministre Alexander De Croo et du gouvernement.
Dans un long article sur Facebook, l'ancien secrétaire d'État fédéral explique les tenants et aboutissants de cet entretien, au terme duquel il a lancé que M. De Croo accusait Israël de crimes de guerre sans rien entreprendre contre l'antisémitisme en Belgique. "C'est la goutte qui fait déborder un vase déjà complètement plein", avait-il ajouté dans un mélange d'anglais et de néerlandais. M. De Croo avait qualifié cette critique de factuellement incorrecte, vu les mesures prises par la Belgique pour combattre l'antisémitisme, et reproché à l'élu de faire de l'électoralisme.
Sur le réseau social, Theo Francken affirme avoir reçu un très grand nombre de réactions courroucées et haineuses. Il expose longuement sa vision du conflit et reconnaît que son interview aurait pu être meilleure. "Je prends cet incident comme une bonne leçon, tant au niveau du fond que de la forme. Je présente mes excuses à ceux qui se sont sentis offensés."
Mais l'élu d'opposition maintient que le gouvernement fédéral aurait adopté une "attitude unilatéralement anti-Israël", que des slogans antisémites seraient "tolérés" pendant les manifestations et que le Premier ministre serait "particulièrement mal placé pour faire la leçon à Israël".
Lors d'un déplacement jeudi et vendredi au Proche-Orient en compagnie du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, M. De Croo a dénoncé les actes de terrorisme du Hamas, réaffirmé le droit d'Israël de se défendre, et ce dans les limites du droit international, et affirmé qu'Israël devait en faire davantage pour protéger les civils innocents dans la Bande de Gaza. Israël, qui considère agir conformément au droit international, a déclenché un incident diplomatique après ces propos.