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Le comité scientifique chargé d'évaluer la législation et la pratique de l'avortement en Belgique a recommandé vendredi de prolonger la limite gestationnelle maximale actuelle de l'avortement à la demande de la femme au minimum jusqu'à 18 semaines post-conception (ou 20 semaines d'aménorrhée).
Une telle extension nécessiterait de mettre en place de nouveaux établissements spécifiquement dédiés à l'avortement du deuxième trimestre, soit dans des centres adjacents à un hôpital, soit dans de nouvelles unités hospitalières, selon ce comité co-présidé par Kristien Roelens (UG) et Yvon Englert (ULB).
Constitué, à la demande de la majorité parlementaire Vivaldi, des sept universités du pays qui forment des médecins, ce comité scientifique est né à la suite du blocage, par le CD&V, d'une proposition de loi PS cosignée par des députés de huit partis, qui réclame notamment cette extension à 18 semaines.
Son rapport, présenté ce vendredi à la presse, formule de nombreuses autres recommandations, comme la reconnaissance de l'avortement comme soin de santé ou la suppression du délai d'attente de six jours de la loi.