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Actuellement en Inde pour une mission économique, Maxime Prévot a évoqué ce mercredi matin la situation en Ukraine. D'après le nouveau ministre des Affaires étrangères, la Belgique est prête à y envoyer des soldats pour participer à une mission de maintien de la paix.
C'est depuis l'Inde que Maxime Prévot, le nouveau ministre des Affaires étrangères, a été interviewé ce mercredi matin par Martin Buxant dans le 7h50 de bel RTL. Actuellement en mission économique avec plusieurs entreprises belges, il a abordé la situation en Ukraine et, plus largement, la manière dont l'Europe doit se repositionner sur la scène internationale. Cela se produit dans un contexte où les États-Unis menacent de quitter l'OTAN si les autres pays, en particulier les Européens, ne "paient pas leur part".
D'ici l'été, il faut montrer que la Belgique est au rendez-vous pour un investissement massif dans la défense
Pour répondre aux conséquences du protectionnisme de Donald Trump, le nouveau gouvernement De Wever souhaite augmenter le budget de la défense à 2 % du PIB "dès cet été". "De façon très claire, l'accord de gouvernement prévoit cela pour la fin de la législature. Mais face à des circonstances exceptionnelles, il faut des réponses exceptionnelles. Nous devons maintenant utiliser tous les leviers mis à disposition par l'Union européenne, qui a accepté d'assouplir un certain nombre de contraintes budgétaires, pour que nous puissions, sans nuire aux autres secteurs ou à l'assainissement de nos finances, accélérer le rythme. D'ici l'été, il faut montrer que la Belgique est au rendez-vous pour un investissement massif dans la défense", a estimé Maxime Prévot.
Pour financer cela, le ministre n'exclut aucune option et est prêt à envisager "la vente des participations publiques".
Des militaires belges en Ukraine ?
Au-delà des moyens financiers, la Belgique pourrait-elle toutefois envoyer des forces humaines en Ukraine, notamment dans le cadre de missions de maintien de la paix ? "C'est une possibilité. Nous n'excluons pas cette perspective", a déclaré Maxime Prévot, en posant toutefois certaines conditions. "Tout d'abord, il faut qu'un accord de paix soit conclu, un accord qui respecte les intérêts des Ukrainiens. Mais il doit également prendre en compte les intérêts européens. Il ne faut pas d'un accord qui se fait à leurs dépens. C'est la condition pour qu'une paix durable et acceptable puisse être instaurée. Dans ce cadre-là, la Belgique pourrait participer à une mission de maintien de la paix".
