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"La démission de David Leisterh est un vrai électrochoc", lance le nouvel informateur francophone à Bruxelles

Chargés d'une mission d'information, Christophe De Beukelaer et Elke Van den Brandt vont essayer de déminer le terrain dans les négociations pour la formation d'un gouvernement bruxellois. Ils ont répondu aux questions de Christophe Deborsu ce lundi, dans la matinale de bel RTL. 

Le chef de file des Engagés bruxellois Christophe De Beukelaer et la formatrice néerlandophone Elke Van den Brandt (Groen) ont annoncé vendredi soir qu'ils mèneraient une mission d'information dans les prochains jours dans le contexte de la crise persistante en Région bruxelloise. Cette annonce est intervenue à la suite du pas de côté effectué par David Leisterh en tant que formateur bruxellois francophone. 

"David Leisterh a fait un travail avec beaucoup de responsabilité, avec détermination, et avec intelligence, mais il s'est retrouvé devant une équation insoluble avec les exclusives et les vetos de chacun", lance Christophe De Beukelaer avant d'user d'une métaphore. "Sa démission est un vrai électrochoc, et un électrochoc, en physique, ça force tous les atomes à sortir de leur inertie et à se repositionner. On espère que l'électrochoc de la démission aura permis à tous les partis de prendre un peu de recul et reconsidérer leur position politique pour arriver à une solution à Bruxelles". 

Il y a 260 jours, le MR était arrivé en tête des élections à Bruxelles (25,95%), suivi du PS (22,05%), du PTB (20,92%) et des Engagés (10,68%). Christophe De Beukelaer et les siens ne sont donc que le quatrième parti francophone dans la capitale, mais c'est bien le chef de file des centristes qui assure la mission d'information avec la formatrice néerlandophone. Le socialiste Ahmed Laaouej ne s'imposait-il pas ? 

"Il y aurait eu une logique, mais ils ont refusé ce flambeau en estimant qu'ils n'étaient pas les meilleurs personnes pour essayer de trouver une solution à Bruxelles et nous, on n'a pas voulu perdre encore des semaines et c'est donc pour cela qu'on a fait la proposition d'entrer en piste avec Elke Van den Brandt", répond l'informateur. 

À Bruxelles, l'un des problèmes est que les partis ne discutent pas entre eux et ont des exclusives: le PS ne veut pas de la N-VA, presque personne ne veut du PTB, ni de la Team Fouad Ahidar, et Ecolo refuse pour l'instant de monter au gouvernement. Quelle est la solution ? "On va ouvrir toutes les possibilités et ne pas rester sur nos vetos et nos exclusives et surtout ne pas préempter de la fin de la mission, on y va sans a priori. On va écouter tout le monde, pour essayer de sentir ce qui justifie les vetos du passé et voir si on arrive à dépasser les vetos en dialoguant sur le fond, on a trop peu parlé de fond ces dernières semaines, on doit le faire", conclut Christophe De Beukelaer. 

 

 

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