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La deuxième maison de détention de Belgique a été inaugurée à Forest en région bruxelloise vendredi en présence du ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne et le secrétaire d'État en charge de la Régie des bâtiments Mathieu Michel. L'ancienne prison pour femmes de Berkendael a été rénovée pour accueillir 57 "résidents" dans cette nouvelle maison de détention. Quatre personnes y résident à l'heure actuelle. La première maison a ouvert à Courtrai en septembre 2022.
Une maison de détention est un établissement de petite taille où les condamnés à courte peine purgent leur peine. Les occupants y vivent en petits groupes, jusqu'à 60, et bénéficient d'un accompagnement intensif et personnalisé, lit-on sur le site du SPF Justice.
"Le but de cette maison de détention c'est de combattre l'impunité. On exécute à présent les courtes peines, en dessous de trois ans. C'est du jamais vu depuis 1972", explique Vincent Van Quickenborne. Depuis septembre 2022, les peines entre deux et trois ans sont exécutées et à partir de septembre 2023, il en sera de même pour les peines allant de six mois à deux ans, explique le ministre. "Le risque de récidive dans les maisons de détention est de 2 sur 10", ajoute-t-il.
Pour rénover et mettre à jour l'ancienne prison pour femmes, des travaux ont été menés de février à juin 2023 pour un montant avoisinant les 700.000 euros, indique la Régie des bâtiments. Les barreaux ont été enlevés, les portes de cellule adaptées et les sols rénovés, entre autres.
La maison comporte une zone d'accueil, une salle de visite familiale où les résidents peuvent recevoir trois visites par semaine ou encore une salle de gym. Les résidents ont une grande liberté et peuvent se déplacer dans les espaces communs, ont accès à leur téléphone portable et possèdent des casiers personnels.