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Au lendemain de la manifestation tenue mardi, les pompiers et ambulanciers de Bruxelles poursuivent mercredi leur grève, menée afin d'exiger davantage de personnel et de moyens, annonce le délégué permanent du Syndicat Libre de la Fonction Publique (SLFP) Eric Labourdette.
Sur les 163 agents de garde répartis entre les casernes bruxelloises, 60 sont absents aujourd'hui. "On a des casernes entièrement vides", alerte le délégué syndical. Sur la dizaine d'autopompes habituellement prêtes au départ, seulement quatre sont effectivement prêtes à l'emploi ce mercredi.
Afin d'assurer les envois d'ambulance, des agents de la Croix-Rouge de Belgique ont été réquisitionnés. Leur nombre exact n'est pas connu, ceux-ci étant répartis sur toute la zone de secours bruxelloise. "On espère que rien de grave ne va arriver à Bruxelles aujourd'hui, sinon on sera dépassé", continue M. Labourdette.
La rencontre organisée entre les délégations syndicales et la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden (CD&V) mardi n'a abouti à rien de concret, selon le délégué permanent. Deux réunions par mois entre les trois organisations syndicales et les représentants de la ministre sont prévues pour trouver une réponse à la crise que traversent les services d'urgence. Le délégué SLFP, quant à lui, ne prévoit pas de participer aux rencontres si Mme Verlinden reste sur sa position.
Selon lui, la grève pourrait être prolongée indéfiniment, tant que rien de concret n'est apporté au dossier.
Entre 500 et 600 pompiers s'étaient rassemblés mardi devant la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule et avaient défilé jusqu'à la colonne du Congrès. Ils exigent, entre autres, une augmentation des effectifs, plus de moyens, de meilleures conditions de travail et une réduction de l'âge de départ à la retraite, qui, dans le plan de pension du gouvernement, est actuellement fixé à 67 ans.