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"La haine, le racisme, le sexisme et la queerphobie en ligne ne doivent pas être une arme politique ou un modèle de revenus", soutiennent lundi les organisations "Kif Kif", "Sankaa" et "Hand in Hand tegen racisme", à la suite d'une nouvelle étude conjointe. "Avec le début du procès contre Schild en Vrienden, les recommandations de ce rapport sont plus pertinentes que jamais."
L'étude commandée par les trois organisations se penche sur la haine en ligne dont les femmes et les personnes non binaires issues de l'immigration sont victimes en Flandre. Pour les personnes interrogées, il s'agit d'un phénomène quasiment quotidien, dénoncent les chercheurs.
Les "trolls" attaquent de différentes manières : discours de haine et intimidation. Parfois, ils divulguent aussi des données privées telles que des adresses. Ils veulent ainsi réduire au silence les personnes visées. Le rapport précise que les effets de ces tempêtes de haine sont souvent intenses. "Il y a un impact mental à long terme qui peut se manifester par une baisse de l'estime de soi, du stress et de la dépression." Des troubles physiques peuvent également survenir.
En outre, tous les comptes de trolls ne sont pas anonymes, démontre l'étude. Des profils publics, y compris des hommes politiques, participent aussi à ces campagnes haineuses organisées, selon les chercheurs. Ces derniers demandent donc que les auteurs de discours haineux soient temporairement privés de leurs droits politiques.
"Nos recherches montrent que la haine en ligne est de plus en plus une forme structurelle de violence à l'encontre des minorités. Il est donc nécessaire de mettre en place un meilleur cadre juridique, à la fois pour protéger les cibles et pour responsabiliser les plateformes de médias sociaux", recommande le rapport. Les organisations demandent au gouvernement d'ouvrir le débat sur la correctionnalisation des discours de haine.