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A la veille la Journée internationale de l'élimination de la discrimination raciale, le conseil communal de la Ville de Bruxelles a adopté lundi soir un plan de lutte contre le racisme et l'antisémitisme.
L'opposition s'est abstenue, estimant que nombre d'aspects du plan manquent de clarté, et que celui-ci manque de chiffres, et d'objectifs précis. A la droite de l'échiquier, on ne partage pas l'ensemble des définitions et points d'attention retenus par la majorité de centre gauche.
Selon l'échevine en charge de l'Egalité des Chances, Lydia Mutyebele (PS), ce plan est décliné en 44 actions dans de nombreux départements de la vie locale. Il vise à lutter contre toutes les formes de racisme et d'antisémitisme sans hiérarchie.
Voué à une actualisation tous les deux ans, il fixe des objectifs concrets pour lutte contre les discriminations spécifiques et le racisme structurel dans une ville qui est parmi les plus cosmopolites du monde.
Pour l'essentiel, les mesures visent la formation des agents de la Ville et la sensibilisation des différentes générations de la société bruxelloise en commençant par les enfants et les jeunes à l'école et dans les activités sportives. Dans les écoles de la Ville, le plan prévoit d'accorder une attention particulière à l'histoire du colonialisme et de l'immigration, sans renoncer au devoir de mémoire.
Le plan prévoit aussi d'afficher un logo lié à la campagne de sensibilisation du "plan Bruxelles antiractiste" sur les véhicules du charroi de la Ville. La lutte contre le racisme et l'antisémitisme sera insérée dans le code déontologique signé par tous les fonctionnaires communaux à leur engagement.
Les départements de l'emploi et du logement seront également mis à contribution pour contre la lutte contre le phénomène dans ces secteurs.
A la police, la volonté est de mieux objectiver le profilage fait par les agents.