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Les écologistes se montrent circonspects à l'égard d'une adhésion de l'Ukraine à l'OTAN. A leurs yeux, il faut envisager un futur de l'Europe dans lequel la Russie pourra un jour être un partenaire.
"Il faut bien réfléchir et faire primer la raison sur l'émotion", a souligné mercredi le député Wouter De Vriendt (Ecolo-Groen) durant un échange de vues en commission de la Chambre sur le sommet de l'Alliance atlantique à Vilnius les 11 et 12 juillet.
"Si on réfléchit à long terme, après le conflit, on devra arriver à un nouvel équilibre et, à un moment donné, la Russie devra être un partenaire autour de la table. Sinon, on sera dans une logique de polarisation permanente", a-t-il ajouté. "Est-ce que la meilleure recette, c'est d'étendre l'OTAN? J'ai des doutes, c'est intéressant de se poser des questions".
Le 27 juin, à l'occasion d'une réunion préparatoire à La Haye, le Premier ministre, Alexander De Croo, a confié comme d'autres chefs de gouvernement: "clairement, l'Ukraine fera un jour partie de l'Otan".
Une telle décision ne sera pas prise la semaine prochaine dans la capitale lituanienne mais plusieurs Etats alliés devraient s'exprimer sur les garanties de sécurité de l'Ukraine à cette occasion.
Devant le parlement, le chef du gouvernement a maintenu ses propos mais les a précisés. "Il faut éviter que tout le sommet soit monopolisé par l'Ukraine. L'Ukraine est déjà un pays partenaire de l'OTAN. A un certain moment, l'Ukraine fera partie de l'OTAN mais ce qui est le plus important aujourd'hui, c'est la façon dont aidera l'Ukraine à court terme. On doit d'abord faire en sorte d'arrêter cette guerre affreuse le plus vite possible et créer un instrument politique qui nous permet de traiter sur pied d'égalité avec l'Ukraine", a-t-il expliqué.