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Le Centre pour la Cybersécurité avertira les candidats d'éventuelles cybermenaces

Le Centre pour la Cybersécurité avertira personnellement et de manière proactive les candidats aux élections de 2024 s'il existe des indices d'une cybermenace à leur encontre, a indiqué le Premier ministre Alexander De Croo, mardi, en commission de l'Intérieur de la Chambre.

Le chef du gouvernement fédéral est compétent pour le CCB (Centre pour la Cybersécurité Belgique) et répondait à une question du député Kristof Calvo (Groen). Les menaces en ligne à l'approche ou pendant les élections sont devenues une préoccupation majeure tant en Belgique qu'à l'étranger.

Le CCB est en train de préparer les élections prévues l'an prochain, a indiqué le Premier ministre. Le Centre prévoit ainsi de publier des lignes de conduites à l'attention des candidats et des partis. Il s'agira, par exemple, d'une brochure contenant des informations sur la manière dont ils peuvent sécuriser correctement leurs comptes.

Une nouveauté sera le "spear warning", soit l'envoi d'un avertissement individuel à un ou des candidats ou un ou des leaders de partis. Il s'agira d'"alertes précoces individualisées" avec "des conseils spécifiques sur la manière de se protéger contre une menace spécifique", a complété Alexander De Croo.

Selon sa porte-parole Katrien Eggers, le CCB envoie déjà ce genre d'avertissement depuis un certain temps aux entreprises, opérateurs d'infrastructures critiques et services publics, mais l'intention est désormais de le déployer plus systématiquement pour les (candidats) politiques. Concrètement, ils recevront un avertissement, par exemple par e-mail, si des éléments tels que leur adresse IP apparaissent dans les informations dont dispose le Centre.

Selon la porte-parole, si des informations concernant des cybermenaces individuelles contre des candidats avaient été connues en 2019, le CCB serait déjà intervenu. Selon Mme Eggers, il n'existe aucune raison concrète autour de ce système d'avertissement supplémentaire. "Nous sommes toujours vigilants face aux cybermenaces, notamment dans le contexte des élections."

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