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Le fondateur de Foxconn, Terry Gou, se retire des élections présidentielles de Taiwan, organisées en janvier, rapporte vendredi l'agence de presse Bloomberg sur base d'une déclaration de son équipe. Il met ses ambitions de côté pour le "bien commun" de Taiwan et espère qu'un candidat de l'opposition peut faire tomber le parti démocratique progressiste, au pouvoir.
"Ceux qui accomplissent de grandes choses peuvent ignorer les louanges ou les critiques", explique M. Gou dans la déclaration. "Terry Gou sera peut-être oublié du public, mais pour le futur de la République de Chine (le nom officiel de Taiwan, NDLR), je choisis de me sacrifier pour le bien commun. C'est mon plus grand dévouement à ma patrie."
La décision du fondateur de l'entreprise technologique Focxonn, qui fabrique entre autres des iPhones pour Apple, semble pour l'instant mettre un terme à son objectif de longue date de devenir président de Taiwan.
Ces dernières semaines, il avait affirmé vouloir entamer des pourparlers pour la paix avec la Chine et se positionner en tant que médiateur entre Washington et Pékin. Ces points de vue n'ont toutefois pas été approuvés par la population taïwanaise.
Le plan a rencontré différents obstacles. Une enquête a été menée à Taiwan, parce que M. Gou était suspecté de proposer des rémunérations en échange de signatures d'électeurs. Le milliardaire, qui a quitté son poste de patron de Foxconn en 2019, avait réussi à récolter suffisamment de signatures d'électeurs afin de se présenter aux élections en tant que candidat indépendant.
L'enquête dans son propre pays intervient après une enquête de la Chine sur Foxconn, l'entreprise que M. Gou a fondée en 1974. L'enquête chinoise a ravivé les craintes que M. Gou soit susceptible de subir des pressions de la part de la Chine s'il remportait les élections.
