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Pour Thierry Bodson, président de la FGTB, il ne faut pas opposer engagement syndical et implication politique. « Toute action syndicale est politique », a-t-il insisté. « Pas seulement lorsqu’on est en opposition à un gouvernement, comme c’est le cas aujourd’hui avec l’Arizona, mais aussi quand on va chercher une augmentation de salaire dans une entreprise. C’est une manière d’améliorer le pouvoir d’achat, mais aussi d’inverser le rapport capital-travail et de rendre aux travailleurs la richesse qu’ils ont créée. »
Souvent perçue comme proche du Parti socialiste, la FGTB tient néanmoins à son autonomie. « Le socialisme est une valeur présente à la FGTB, mais nous sommes totalement indépendants des partis, que ce soit le PS ou Vooruit «, a affirmé Thierry Bodson. « Tout au long de ma carrière, j’ai montré que cette indépendance était réelle, y compris quand les socialistes sont au pouvoir. » Il est également revenu sur le choix du syndicat de ne pas donner de consigne de vote claire en faveur du PS lors du scrutin de 2024, une décision parfois critiquée par les socialistes. « Le rôle d’un syndicat n’est pas de dire pour qui voter. Mais lorsqu’il y a des partis progressistes ou de gauche, comme le PS, le PTB ou Écolo, la recommandation est de voter pour eux. »
Un appel clair à ne pas voter pour le MR
En revanche, le président de la FGTB n’a pas mâché ses mots à l’égard du MR. « Je le dis très clairement : surtout, ne votez pas pour un parti comme le MR », a-t-il lancé. « Ce n’est pas pour la question gauche-droite, mais parce qu’il y a une infiltration de toute une série d’idées d’extrême droite à l’intérieur de ce parti. C’est tout à fait contraire aux valeurs du syndicalisme. »
Tout en reconnaissant qu’il existe « des libéraux avec lesquels on sait parler », Thierry Bodson accuse le MR d’avoir franchi une ligne rouge : « Le MR est un parti démocratique, mais il accepte d’être infiltré par des idées d’extrême droite. Il les véhicule, et ça, c’est antisyndical. »

















